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  • Photo du rédacteurClotaire Mandel

Huan dao ! - Le tour de Taiwan

Petit article sur le tour de l'île de Taïwan à vélo. Vous trouverez un bref récit et surtout des informations qui peuvent être utiles pour planifier votre voyage. Huan dao en Mandarin peut être traduit par le tour de l'ile. On lèvera souvent le pouce en vous criant "Jia you" pour vous encourager. Vous ne passerez pas pour un hurluberlu à Taiwan, le tour de l'ile à vélo étant devenu assez célèbre, et croiserez même pas mal de cyclistes.

A noter : Le récit n'est pas nécessairement exceptionnel ici. En revanche je me concentre un peu plus sur les informations qui me semblent utiles, tout en bas de l'article. De plus, la carte ci dessous donne les points des endroits où j'ai dormi, ça vous donne une idée assez précise de où camper ;)



 

Première partie : Côte ouest Intro

Pour descendre la côte ouest, il y a plus ou moins 3 solutions : rester le plus possible sur la côte, rentrer dans les terres ou flirter avec les montagnes.

On peut aussi faire un mélange de tout ça et créer son itinéraire.

Route 1 : Loin d'être la partie la plus intéressante, mais la plus connue et la plus rapide, c'est la route "officielle". Elle est plate, beaucoup de place pour les vélos au bord de la route et une facilité déconcertante pour trouver eau et nourriture.

Un peu trop d'ailleurs. C'est de loin l'option la moins aventureuse.


Trois raisons pour lesquelles j'ai choisi cette option la plupart du temps : quitter la météo du nord de l'île au plus vite, passer cette partie du pays la moins intéressante au plus vite, et visiter les villes.

L'intérêt donc, c'est d'en profiter pour visiter les villes sur votre route et avoir un aperçu des temples, musées et de la cuisine locale avec les night market et autres restaurants réputés.



Vous suivez les panneaux et les marques bleu, c'est quasiment impossible de se perdre.


La côte : Elle mélange un peu de la route 1 avec des routes alternatives pour coller le plus possible avec les portions côtières.

Si la météo est bonne et que vous avez le temps, c'est une bonne option. Ça évite la route principale et vous passez par un tas de petits villages.

Cela implique pas mal de détours, donc il faut être patient et être déterminé à passer plus de temps sur cette partie du pays.


Les montagnes : Probablement la plus belle option. Plus longue et avec beaucoup plus de dénivelé. Mais la plus tranquille et la plus authentique. Entre la plaine et les hautes routes du centre, il est possible de se faufiler et faire ainsi route vers le sud.

Plein de lacs et de petits villages à découvrir, ainsi que la région du café. C'est plus physique et donc plus long, mais si vous avez le temps, c'est probablement la meilleure option.

Je ne suis pas trop allé vers ce côté là car la météo était pluvieuse, et j'ai préféré garder un peu de soleil au-dessus de ma tête.



Taoyuan - Kaoshiung


J'ai fait route plein sud pour m'échapper de la pluie et trouver le soleil. C'était finalement une bonne idée. D'autant plus que ce n'est pas la partie la plus belle du pays, et que commencer par là permet de garder le meilleur pour la fin.


De l'aéroport, j'ai rattrapé la côte et suivi la piste cyclable qui tourne vite en route industrielle. Il faut en effet pour les quelques premiers quarante kilomètres traverser la zone industrielle. Plein de bruits, de poussière et de camions. C'est de l'avis de tous les cyclistes la partie la moins intéressante du pays.

Je me suis arrêté deux jours, et je recommande le petit arrêt de circonstance au petit bar de plage qui s'appelle Super Duper. Bière, mexican food et good vibes !

Passez le bonjour à Libby de ma part ! Vous pouvez camper facilement juste à côté, et profiter de la plage comme des toilettes et des douches de plage ! Un parfait premier arrêt.


Les jours suivants furent sans remous. Arrêt de deux jours à Taichung pour visiter un peu. Pas ma ville préférée. Je suis hébergé par Hengo et je passe un très bon moment, à en apprendre un peu plus sur l'histoire et la culture Taïwanaise.

Ca m'a fait du bien d'utiliser Warmshowers de nouveau, car je me suis rendu compte de ce à côté de quoi on passe lorsque l'on voyage seul, la tête dans le guidon.


Descente sur Chiayi par la route 1. Plat, un peu chiant. Mais la ville de Chiayi est vraiment cool. Temples, street food, café. Un chouette endroit pour passer une paire de jours.

Cap sur Tainan. Probablement ma ville préférée.

Je suis déjà venu quelques années auparavant, mais c'est un plaisir de déambuler dans les petites ruelles qui font la réputation touristique de la ville, d'un temple à l'autre. L'architecture des bâtiments aussi, avec les petites boutiques, salons de thé et restaurants nichés dans des petits coins de cette grande et bouillonnante ville sont vraiment chouettes.


Sans grand intérêt non plus, je suis cette route qui passe par Kaohsiung et rattrape finalement la côte et la partie sud du pays, celle que je souhaitais vraiment voir.

Bon, vous l'aurez compris, ce n'est ni la partie la plus intéressante, ni celle où les cyclistes passent le plus de temps.



 

Deuxième partie : le sud Kaoshiung - Taitung


Là, la route est plutôt évidente, quoi qu'elle permet encore de s'écarter de la route principale. J'ai pour ma part abandonné la route 1 et ai suivi la route qui suivait la côte au plus près. Ce qui permet de sortir de la route principale, de se baigner, de passer par les villages de pêcheurs et de camper facilement sur les plages.


Bikepacking taiwan camping sur l'ile de taiwan voyage vélo

C'était une bonne décision. A voir la carte ci-dessus, mais j'ai donc pris la route la plus longue, mais c'était vraiment chouette.

Par là, vous passez par des plages de sable noir, des endroits encore sauvages et désert. Kenting aussi, un des endroits les plus touristiques du pays. L'eau y est turquoise, mais l'activité humaine est bien trop intense. Quelques kilomètres plus loin, dans un sens comme dans l'autre, vous trouverez des endroits déserts.

Plein d'options autour pour planter la tente ou trouver un dortoir. De chouettes cafés et restaurants. Une sorte de station balnéaire à la Taïwanaise.



Ma partie favorite du pays vient ensuite. La remontée entre le point le plus au sud et le retour sur la route principale à Daren. L'endroit où j'aurais pu rester plus longtemps pour sur.

J'ai vraiment adoré Gangkou, Gangzhi et finalement, toute la route jusque Daren.

Ambiance village de surfeurs/pêcheurs. Villages un peu ravagés par les typhons successifs. Ambiance de bout du monde.


bikepacking taiwan voyage vélo taiwan

Ensuite, de Daren jusque Taitung, la route est plutôt belle, longeant vraiment l'océan.

C'est un peu vallonné, et c'est de la grosse route, donc pas mal de bruits et de trafic.

Je ne me suis pas attardé à Taitung, j'ai continué, trop obsédé que j'étais par l'idée de retrouver les petites plages désertes.



 

Troisième partie : La remontada Taitung - Hualien Chouette morceau de route que celui ci. J'ai choisi de suivre la côte, jusqu'au point où le vent de face devenait un peu trop pour moi, et j'ai donc bifurqué par les montagnes, sage décision.

Là encore, j'ai beaucoup aimé cette route. Plein de petits ports de pêche, des plages rien que pour vous, et un paysage vraiment particulier, puisque la route est littéralement coincé entre les montagnes et l'océan. Si vous avez beau temps, c'est assez impressionnant et agréable à rouler ! Dulan et Donghe sont probablement les deux endroits les plus touristiques du coin. Coin bien connus des surfeurs, vous y trouverez de tout aussi. Encore une fois, à quelques kilomètres de ces centres touristiques, vous trouverez des endroits on ne peut plus paisibles pour planter la tente. Avec parfois toilettes et douche de plage, l'idéal.

Je n'ai rien trouvé de spécial à la ville de Hualien, que je ne fais de toute façon que survoler pendant quelques heures. Cependant, c'est là où tous les cyclistes font un choix.

 

Quatrième partie : la boucle nord Hualien - Taipei A partir de là, soit vous remontez par les gorges de Taroko et couper par les montagnes jusque Yilan, soit vous pédalez le long de la côte, soit vous prenez le train jusque Yilan ! J'ai pris le train, j'avoue. Mais je vais vous expliquer pourquoi. Taroko, c'est apparement magnifique, mais dans le sens est-ouest, c'est vraiment brutal. Donc physiquement, c'est quelque chose. Et surtout, la météo. Car vous finissez à plus de 3000 mètres d'altitude, et si la météo est mauvaise, ça ne va pas être très plaisant. La météo n'était pas folle, et je commençais à regarder après la date de mon vol. Alors j'ai décidé de monter plein nord. Pourquoi le train ? C'est une partie bien connue du tour de l'île puisque vous montez 1800m en 70 kilomètres, ce qui n'est pas rien, mais en plus de ça à travers tunnel et avec pas mal de camions, le tout sans avoir trop de place sur la route. C'est pas l'endroit le plus sûre du pays. Parait-il que ça vaut le coup si le soleil brille. Ce qui n'était pas mon cas. Je me suis révéillé à hualien sans trop de motivation et suis allé voir les conditions pour prendre le train par curiosité. Il y en avait un qui partait dans 30 minutes et qui coutait quelques euros. Je suis monté dedans. Et si d'habitude je me sens un peu coupable à louper une partie de la route en transports en commun, force est d'admettre que cette fois ci, j'étais plus content. Voilà comment je suis arrivé un peu au sud de Yilan, et j'ai alors décidé de suivre la route côtière, que l'on m'a vendu comme l'une des plus belles du pays. Il y a une route de montagne qui coupe à travers et qui apparement est vraiment belle en plus d'être paisible. C'est la numéro 9, elle arrive directement à Taipei. Mais je ne voulais pas arriver directement sur Taipei en manquant toute la portion nord de la côte, alors j'ai suivi la route.

C'est vraiment chouette, on se croirait parfois au bord de l'Adriatique, dans un petit village de pêcheurs de la côte. C'est une route qui vaut le coup si la météo est bonne. Le trafic en revanche est plutôt catastrophique, avec peu de places sur le bord de la route pour une bonne partie de la boucle. De Yilan à Keelung, c'est plein de camions et quelques tunnels. Pour tout dire, il y a quelques fois où je me suis senti un peu limite niveau sécurité.

Il y a des routes alternatives mais tous comportent leurs petits hics. Tunnels, dénivelé, météo. Mais toutes sont valables je pense, et le trafic sera bien plus calme je pense. Toujours est il que c'est ainsi que je suis retourné sur Taipei. Une partie de la route du dernier jour, entre Keelung et Shimen est assez bien protégé par une piste cyclable. A partir de là, c'est un peu plus chaotique jusqu'à la piste cyclable qui part de Tamshui. Ainsi de mon tour de l'île.


 

Quelques chiffres de mon passage : Jours : 20

Kilomètres : 899km

Dépenses total : 291€ (Taxi inclus)

Moyenne par jour : 14€/j

Crevaison : 0

Jour de vélo : 14

Jour de repos : 6

Nuits en tente : 10

Nuits hébergés : 8

Nuits payés : 1 Infos - Itinéraire cyclable La route 1 fait le tour du pays. Elle comporte très souvent une bande de route à partager avec les scooters. La signalisation est impressionnante, entre les panneaux à toutes les intersections et la ligne bleu sur l'asphalte.

Des routes alternatives sont indiquées aussi, et permettent de sortir de l'itinéraire principal.

C'est plutôt impressionnant niveau organisation, cependant ne vous attendez pas à une piste cyclable dédiée comme en Corée par exemple. Vous partagez la route avec tout le monde, et la bande cyclable se partage avec les scooters.


Sont indiqués les arrêts conseillés pour trouver eau, toilette, pompe à vélo et même gare de train.


- Sécurité

Probablement l'un des pays les plus sûrs au monde, alors pas à s'en faire de ce côté là. On ne vous importunerai d'aucune manière, en ville comme à la campagne.

Je n'ai pas attaché mon vélo ou senti un sentiment d'insécurité à aucun moment.

L'un des points pour lesquels ce pays est parfait pour démarrer dans le monde du voyage à vélo, débutant ou non, solo ou au féminin !


- Coût de la vie

C'est clair que ce n'est pas le pays le plus bon marché du monde, mais sans pour autant être aussi catastrophique que l'on s'imaginait.

Déjà, il est très facile de camper, et donc d'éviter d'avoir à payer des hôtels ou des campings. Ensuite pour la nourriture, je pense qu'il faut comprendre comment les choses fonctionnent et cibler les endroits où vous allez.

J'ai réussi à vivre pour environ 12 euros par jour, avec quelques petites fantaisies inclus comme du café et quelques bières.


A vélo et en campant, il ne reste guère que les dépenses de nourriture. Ce qui peut monter très vite aussi, mais en faisant un peu attention, on reste dans un budget honnête. J'avais en tête d'être aux alentours des 10 euros, et je crois que sans trop d'effort, je n'étais pas loin.


Cependant, il est clair qu'on atomise ce budget dès lors que vous surfez, prenez quelques hôtels et faites quelques visites.

- Langue

Bonne chance :)

C'est largement en Mandarin et Taïwanais sur certaines parties du pays. Mais mis à part dans les grandes villes (et encore !!!), l'Anglais fait office d'apparat.

Toujours utile de pouvoir traduire avec le téléphone, mais c'est aussi chouette d'apprendre quelques mots de Mandarin. Ça peut servir dans pas mal de situations, et c'est plus chouette comme interaction avec les locaux que de montrer son écran de téléphone.



Concernant l'écriture, bonne chance aussi.

Cependant, c'est vraiment intéressant de se pencher sur le système des idéogrammes. C’est fascinant, et on peut en apprendre facilement quelques uns.

Regarder comment écrire 10, et mimer le avec vos doigts, ça fonctionne !


- Supermarchés

Sauf à quelques exceptions près, on trouve des supermarchés partout. Les fameux 7 eleven et family mart en plus grand nombre, ensuite quelques autres un peu moins chaleureux et moins bien fournis.

Pour le 7 eleven, c’est une véritable institution, et pour cause. En rigolant, on se dit qu’on pourrait presque y vivre. Toilettes, eau, climatisation, nourriture variée, wifi, prise électrique.

Le wifi est dispo illimité dans 99% des 7 où je suis allé, et pour les prises c’est plus aléatoire. Certains ont même des bars avec de la bière en pression.


Les prix se valent à peu près partout. Que ce soit dans une petite épicerie ou dans un grand supermarché.

Les grands établissements carrefour permettent de trouver plein de produits qu’on ne trouve pas ailleurs, mais les prix vont avec.


On peut y manger sur place. Ce n’est pas de la grande cuisine mais on vous réchauffe les plats. Il y a même en libre service des œufs au thé, du tofu, des hotdogs, des patates douces. En gros, on peut trouver son bonheur, à condition de ne pas être trop regardant.

Certains supermarchés sur la route cyclable principale ont même des pompes à vélo.


- Wifi

J’ai fait le choix de ne pas prendre de carte sim, donc j’ai pu expérimenter l’offre wifi du pays.

Certains magasins ont le wifi gratuit. Certaines villes et coins touristiques ont une connexion facile, gratuite et illimitée.

Les bus de Taipei aussi, les gares, les bibliothèques. La plupart des cafés et restaurants aussi.

Finalement, c’était assez facile, et je ne regrette pas de ne pas avoir pris de carte sim.


- Carte sim

Pour un mois, c’est l’équivalent de 30 euros, avec une connexion illimité. Si vous n’êtes pas à 30 euros près, c’est plutôt pratique. Pour pouvoir traduire, lire les menus, chercher des infos, garder contact avec l’extérieur.


- Dormir

Il y a des hôtels et des auberges de jeunesse un peu partout. Compter 15-20 euros pour une nuit en dortoir, et fort probablement le triple pour une chambre double. Il y en a suffisamment à travers le pays pour même imaginer rouler sans tente.


Quelques campings aussi, relativement cher pour un camping mais ça permet de dormir dehors en ayant accès au luxe des commodités.


Pour le camping sauvage, c’est plutôt bien perçu, et même légal. Donc aucun problème de ce côté là, tant que vous restez cohérent avec l’endroit, demandez si vous sentez qu’il le faut. Et puis évidemment, limiter le bruit, ne pas faire de feu ou laisser de déchets.

Sur la côte, j’essayé de dormir près de la plage, et si possible de plages publics et spots de surf pour profiter des toilettes et la douche.

On peut aussi librement camper sur la plage et faire un feu. Attention aux marées!



Aux alentours des villes, il y a toujours des parcs avec de petits abris et des toilettes, parfait. J’ai très peu vu de panneau disant “no camping”, et si je n’en voyais pas, j’estimais que c’était feu vert.

Les parcs représentent beaucoup de vos possibilités quotidiennes. Sinon, temples, écoles, poste de police, pompiers.


- Plastique

Préparez vous, parce que tout est emballé ou sur le point d’être emballé dans du plastique. Ce n’est pas l’unique pays, mais c’est vrai qu’en arrivant d’Australie et surtout de la progressive Melbourne, c’est la douche froide.

L’idéal c’est d’avoir un container pour ne pas utiliser de boîte à emporter, des baguettes à réutiliser, et ensuite, bon courage.


- Régime végétarien/vegan

Ça demande un peu d’organisation et de recherche, mais c’est finalement assez facile. Il vaut le coup d’apprendre à le dire en Mandarin, et à dire légumes par exemple.

Ça coupe un peu de la culture street food du pays comme beaucoup de plats sont à base de viande ou de poisson.

Les bouddhistes du pays sont végétariens, et même ne mangent pas d’oignons ni d’ail. Les restaurants aux abords des temples sont souvent végétariens. De manière générale, ici comme souvent, le fait d'être végétarien ou vegan ne permet pas d'apprécier ce pourquoi la cuisine de Taïwan est réputée.

- Traffic

C’est parfois un peu chaotique en ville. Les grands axes routiers ont l’avantage d’avoir de la place pour que vous rouliez en sécurité. Mais les nombreux scooters passent parfois trop près, toujours trop près.

Et lorsque la route se rétrécit, les gens n'hésitent pas à vous frôler. Ce n’est pas vindicatif, mais ça surprend. J’essaie dans ces cas de me détendre et de rouler de la manière la plus évidente possible afin d’éviter de surprendre les gens arrivant derrière moi.

En d’autres termes, ce n’est pas le pays où je me suis senti le plus en sécurité sur la route.

- Café

Gross culture café à Taiwan, on trouve des cafés et même des torréfacteurs à peu près partout.

Le café de spécialité est plutôt cher. Plus qu’en Australie ou en Nouvelle Zélande, c’est dire.

Si ce que vous voulez c’est du café sans trop de prise de tête, vous allez en trouver à peu près partout et tout le temps pour environ 2 euros. Dans des cafés un peu plus spécialisés, et de meilleure qualité, un espresso peut facilement coûter 5 euros…

Si vous souhaitez faire votre café vous même, dans les villes et même parfois un peu au milieu de nul part vous trouverez des torréfacteurs. Donc amenez votre moulin, parce qu’il y a de quoi faire !

Il y a quelques chaines aussi, et celle que j’ai trouvé plutôt sympa c’est Cama café. Ils torréfient sur place, wifi illimité et les prix sont vraiment raisonnables.

- Thé

Les maisons de thé traditionnelles sont magnifiques. Avec un peu de recherche vous trouverez celle qui vous conviendra le mieux, mais je me souviens avoir fait une cérémonie de dégustation vers Taipei. C’était assez cher (20 euros de mémoire, mais heureux de l’avoir fait !)

On trouve du thé froid partout, et c’est le paradis des bubble tea, qui apparemment sont incomparables avec ce que l’on trouve dans le reste du monde. Si vous souhaitez acheter du thé frais, nul doute que vous trouverez du thé d’excellente qualité en cherchant bien.

- Météo

Aux alentours de mi mars-mi avril semble être une bonne période. Avant, il pleut beaucoup plus souvent, et il faisait plus frais. Après, c’est les grosses chaleurs et l’humidité.

Il pleut la moitié de l’année sur Taipei et le nord du pays, quand le sud a un climat beaucoup plus clément.

La saison des pluies s’étale entre juin et septembre.

- Les gens

Les gens sont plutôt sympathiques, quoique assez distants je trouve. C’est ce que j’appelle un pays tiède. Ni trop amical, ni sur la défensive ou l’agressivité.

N’espérez pas vous faire trop de copains sur la route, la barrière de la langue n'aide pas.

On ne viendra pas non plus spontanément vous inviter à la maison comme dans beaucoup d’autres pays. En d’autres termes, si j’ai trouvé les gens prompts à aider, je les ai aussi trouvés assez froids. Et si j’ai rencontré du monde, c’était souvent par le réseau Warmshowers et souvent des expatriés.

- Le petit déjeuner

Moment que j’ai trouvé important dans la vie locale. En effet, on trouve des établissements partout dans le pays qui n’ouvrent que du matin tôt jusqu’à midi. C’est là où beaucoup de Taïwanais vont manger.

C’est bon marché et c’est plutôt délicieux. Du riz, des nouilles, des tartines de beurre de cacahuètes et surtout le fameux Dan Bing, sorte de pancake traditionnel auquel vous ajouterez ce que vous souhaitez.

Si les panneaux ne sont pas toujours clairs, le mot breakfast est souvent écrit en anglais.

- Partie montagneuse

Je pense que cette portion du pays est celle qui vaut vraiment le détour. Et c’est la seule où je ne suis pas allé. Pour des raisons de météo en fait. Ça grimpe, et la température descend. Donc si la météo est mauvaise, pluvieuse ou nuageuse, certains disent que ça ne vaut pas le détour.

Prévoyez du temps pour cette partie, et essayez de viser la bonne fenêtre météo.

- Autres activités

On peut faire un peu de tout sur Taiwan. De l’escalade, alpinisme, randonnée, surf, kite surf, kayak… Ça coûte de l’argent.

- Permis

Il me semble que l’entrée dans les parcs nationaux, les randonnées et les ascensions doivent faire l’objet d’un permis et de réservation. Renseignez vous avant, car certains endroits et à des périodes données sont réservés bien à l’avance, et d'autres endroits demandent un nombre de nuits minimum pour y accéder.

- Transports en commun

Le réseau est large entre bus et train, et couvre la majorité du pays. Sans vélo, c’est facile, mais avec un vélo ça demande un peu d’organisation.

Sur le site des chemins de fer vous trouverez la liste des trains qui prennent les vélos.

Certains bus ou trains demandent à emballer les vélos et défaire les roues. D’autres non. A vous de creuser, mais tout est possible.

Le stop n’est apparement pas répandu du tout, et vous risquez de rester sur le bord de la route. - Accès à l’aéroport

Alors, à l’arrivée, il faut savoir que vous ne pouvez ni monter le vélo dans l’aéroport, et donc pas en sortir à vélo. Un petit bus fait le tour des bâtiments de l’aéroport, et j’avais presque monté mon vélo quand ils m’ont dit que c’était interdit. On m’a donc gentiment mis dans ce bus avec l’indication au chauffeur de me déposer à la sortie. De là, j’ai pris la route.

Sinon, le taxi, ou tenter de monter dans ce fameux bus avec votre carton. Dans tous les cas, ce n’est pas idéal du tout.

Le train vient directement à l’aéroport, mais les vélos ne sont pas acceptés, et les cartons à vélo dépassent pour la plupart les dimensions acceptées par la compagnie de train.

Si vous essayez et tombez sur quelqu’un d'indulgent, ça peut le faire. Mais j’ai entendu dire qu’ils mesuraient scrupuleusement avec un petit mètre dès que les cartons paraissaient trop gros. Les Taïwanais aiment bien les règles.

Pour le retour vers l’aéroport, bonne chance aussi. Pour les mêmes raisons, il est un peu bancal d’arriver directement dans l’aéroport par le train avec son carton, et sûrement pas directement à vélo. Donc j’ai cédé, et j’ai pris un taxi.

Avec l’aide du Warmshowers qui m'hébergeait, j’ai dégoté un grand taxi pour le carton et moi même à bon prix, à savoir une trentaine d’euros.

Je laisse l’adresse internet ici : https://www.airportfrstcar.com/

En sachant qu’il vaut mieux se faire aider de quelqu’un qui parle mandarin pour tout mettre au clair, mais vu le prix, et venant de Tamsui, c’était une bonne surprise.


 

Fun fact :

- Taiwan, comme beaucoup de pays d'Asie de l'est, est tétraphobe, la peur du nombre 4. Pas de quatrième étage donc, pas de bouton 4 dans les ascenseurs. Le chiffre est évité dans les adresses, numéros de téléphone et toute interaction professionnelle. Et le concept va loin, bien plus que notre perception du nombre 13.

Car le chiffre quatre est très proche du mot mort dans beaucoup de langues asiatiques (Mandarin, Coréen, Japonais, Vietnamien, Cantonnais…)

- Il y a quelques poubelles publiques, mais les gens n’ont pas de poubelles. Un camion passe, avec une sonnerie de marchand de glace, et les gens sortent pour jeter leurs poubelles directement dans le camion. s' ils le loupent, ça sera pour la prochaine fois.

- Le pays à une part de sa population qui est aborigène. Ils sont principalement à l’est et au sud du pays. Ils ont leurs langues, leurs structures communales et utilisent l'alphabet latin !


Ma petite conclusion

Disons que je ne cherchais pas spécialement l’aventure en venant à Taiwan. Heureusement, car ce n’est pas l’endroit. Il y a trop d’asphalte, trop de supermarchés, trop de règles, trop de scooters.

Je pense que c’est vraiment idéal pour un premier voyage à vélo, pour un premier voyage en solo ou au féminin.

Ce n’est pas un pays très funky. C’est calme, et ce n’est pas la fête à tous les coins de rue. Cependant, c’est vraiment facile de trouver où camper, trouver à manger et à boire. En plus du fait que c’est un des pays les plus sûrs au monde. Donc pas de stress, pas besoin d’attacher son vélo ou de garder constamment un œil sur ses affaires. C’est un fait, mais en plus ça se sent.

Donc oui, c’était cool et c’était beau. Après, aucune grande découverte, notamment si vous avez largement voyagé en Asie.

Le pays dépend beaucoup de sa météo, et donc de votre route et du paysage qui défile. La côte qui est vraiment chouette, peut être relativement banale sous la lumière grise, les nuages et la pluie.

Les villes sont chouettes, il y a plein de choses à découvrir. Mais on est bien content de sortir de ce chaos urbain, du bruit et de la pollution.

A prendre un peu de hauteur, on voit bien ce pesant nuage grisâtre de pollution.

Plein de choses à faire en parallèle, comme le surf, la randonnée. Mais tout à un prix, et tout est cher à Taiwan. Donc je n’ai pas profité de ce côté-ci du pays, d’autant plus que ça nécessite du temps.


Je suis resté 3 semaines, et c’était loin d’être assez. Disons que c’était suffisant pour faire lentement le tour de l’île, sans pression. Mais quand on profite des choses à faire en dehors du vélo, il faut bien plus de temps que ça.

Enfin bref. C’était cool, simple et ça m’a permis de renouer avec le côté dirtbag que j’avais un peu perdu en cours de route ces derniers temps. Cependant, c’était un peu trop simple, un peu trop lisse.

Ca peut être une expérience géniale, mais peut être pas pour un voyageur autour du monde qui a déjà vu quelques continents. Les gens sont sympas, mais sans que ça soit le règne de l’hospitalité et de l’amitié. C'était cool, mais probablement mon seul passage à vélo dans ce coin.

Vous pouvez retrouver le podcast sur mon passage à Taiwan ici

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