J'avais trouvé finalement assez peu d'informations avant de venir en Corée du sud.
Souvent les récits se cantonnent à la piste cyclable des 4 rivières, et souvent il n'y a aucun récit. Il faut dire aussi que ce n'est pas l'aventure la plus palpitante.
Nous avons fait un peu notre propre route, et ici vous trouverez les impressions ainsi que quelques informations.
A noter : Le récit n'est pas nécessairement exceptionnel ici. En revanche je me concentre un peu plus sur les informations qui me semblent utiles, tout en bas de l'article. De plus, la carte ci dessous donne les points des endroits où j'ai dormi, ça vous donne une idée assez précise de où camper ;)
Le pays Capitale : Séoul Monnaie : Wong Population : 51.74 millions (2021). 1/5 des habitants vivent à Séoul ! Densité de population : 516 hab/km2 Revenue annuel moyen : 29.686 € Langue officiel : Coréen
Première partie : Dmz et retour sur Séoul Nous avions en tête d’aller jeter un coup d’oeil sur la zone démilitarisé entre les deux Corée (DMZ), et pourquoi pas jeter un oeil sur la Corée du Nord s’il y avait une chance de l’apercevoir.
Suite au COVID, les visites organisées de la DMZ sont suspendues. Donc le mieux que nous avons pu faire, c’est de nous approcher, de voir quelques barbelés et de trouver ça trop triste et gris pour suivre cette ligne de l’ouest jusqu’à la côte est.
Nous avons vu quelques arbres Nord Coréen, il était évidemment les mêmes que ceux qui nous entouraient de l’autre côté de la frontière.
Le temps est gris, mais le premier contact avec les Coréens nous donne un aperçu de la bienveillance qui nous suivra tout le long de la route. Toujours est il qu'on a envie d'autre chose. Nous avons donc bifurquer, non content de la route, et avons finalement décidé de descendre vers le sud ouest. Trois jours après être parti de Incheon, on se retrouve à dormir sous un pont à Séoul pour nous protéger de la pluie.
Le fait que l’on puisse camper partout est d’une aide inestimable, et d’adorables locaux nous ont mêmes déposé à boire et à manger sous notre pont !
Chumcheon
Nous faisons route vers Chumcheon, et trouvons une piste cyclable extrêmement agréable et dont nous n’avions même pas réalisé l’existence.
C’est finalement la partie de ces pistes cyclables que nous avons préféré ! Non pas en ligne droite, avec un décor qui change souvent et s’avère vraiment agréable, nous faisons route sans trop nous poser de questions.
Une fois à Chumcheon, nous poussons plein est vers les montagnes pour y camper et aviser par où passer le lendemain. Fidèles à nos traditions, nous changeons complètement notre plan et décidons de rejoindre la fameuse piste des quatre rivières.
De là nous descendrons en direction de Busan.
Cap sur Busan Nous prenons le rythme, suivant les formes de la rivières. La piste parfois s’éloigne de la route et des habitations pour suivre de belles structures en bois qui suivent des vallées intermédiaires.
Des nuits paisibles, et des soirées au bord d’une rivière, sous un petit abri traditionnel à boire une bière fraiche et à refaire le monde.
Chaque jour les gens nous approchent, nous encouragent, nous offrent quelque chose.
Le pays n’est pas immense et nous ne sommes pas pressé par le temps, alors nous avançons doucement, prenant le temps de choisir soigneusement le bivouac et d’avoir assez de temps pour lire et cuisiner. On a même rencontré Olivier, un cycliste Français, avec qui on a pu se faire un petit bivouac au bord de la rivière.
Mais après quelques jours sur la piste cyclable, on a tendance à s’ennuyer tous les deux et à essayer de prendre la tangente.
Une fois nous finissons chez Mook et Aghie dans un petit village. On en profite pour se reposer et planifier la suite. Un soir, après quelques bières, on se dit merde, il faut de l’aventure. Alors on trace un itinéraire de VTT sur Komoot et le lendemain on file le coeur haut.
Cependant notre itinéraire s’avère vite compliqué à suivre et les petits chemins de randonnée s’avèrent impensable à vélo, et les autres petites pistes ne sont que des chemins qui mènent d’une route à une autre par un petit col. Rien de bien encourageant donc.
On retrouve la piste cyclable donc. Encore et toujours. On se débrouille toujours pour bifurquer et rattraper cette satané piste cyclable. Mais déjà ça nous fait sourire, parce qu’on a la même manière d’appréhender l’organisation, mais en plus parce que c’est presque une histoire de “je t’aime moi non plus” avec cette piste. Elle nous manque lorsqu’on la quitte, et elle noue ennuie lorsqu’on la suit. Nous décidons alors de la suivre encore un peu, jusqu'au nord de Busan, et de bifurquer vers la côte est par Gyeongju.
Deuxième partie : la côte est
Gyeongju jusqu'à la côte
Ce qu’il s’est passé, c’est qu’on s’est retrouvé au sud de la Corée avec l’impression de n’avoir rien vu de particulier. On a pris du plaisir à pédaler parce que c’était simple et que les bivouacs étaient vraiment sympa. En dehors de ça, c’était loin d’être fabuleux.
Bref, on s’est retrouvé à faire une recherche sur internet du style “Que faire en Corée du Sud”.
Il se trouve que ce n’est pas le pays le plus touristique du monde, et pour cause, il n’y a pas énormément de choses à voir. Enfin, c’est mal dit. Disons qu’il n’y a pas grand chose qui nous intéresse grandement.
Cependant on nous a parlé de Gyeongju, alors on décide de remonter par là avant de rattraper la côte par Pohang.
Là encore, si c’est plutôt chouette à voir, on s’est retrouvé face à des histoires et des monuments qui sont vraiment étrangers de notre culture et force est de constater que l’on a pas compris grand chose.
Et cette impression indélébile aussi, que le pays s’est modernisé d’une manière qui ne me fait peu rêver, et que l’on vient visiter le week end les vestiges d’une identité et d’une architecture du passé.
Toujours est il que nous visitons sans trop comprendre, et que nous filons, trop obsédé à l’idée de trouver la plage.
Là en revanche c’est le début d’une histoire d’amour. Nous allons pendant plusieurs jours longer la côte, en remontant vers le nord, dans un décor digne du rêve de certains.
De Pohang à Daeghu
Nous allons de plage en plage, où l’on trouve quasi systématiquement des espaces de camping plus ou moins officiels où les locaux s’installent et nous prenons grand plaisir à les imiter.
Les plages sont quasi désertes et personne ne se baigne, ce que nous faisons en guise de douche.
Quand bien même ce n’est pas l’aventure que peut apporter la traversée de chaines montagneuses, et ayant une esthétique différente, je crois que nous avons pris grand plaisir à vagabonder de plage en plage, plantant la tente et lisant sous les pins maritimes.
Je n’imaginais pas la côte Coréenne de la sorte, mais c’est toujours agréable d’être surpris de la sorte.
Ainsi nous remontons sans histoire, avec un couple de cyclistes Austro-Brésilien que nous rencontrons sur une plage. C’est toujours chouette de partager ces moments en groupe, cuisinant ensemble et refaisant le monde à la nuit tombée.
Troisième partie : Séoul et Incheon Le mauvais temps nous stoppe, et au lieu de monter jusqu’au plus au nord possible, nous nous arrêtons à Daegu, et prenons un bus vers Séoul. Je mets quelques informations plus bas concernant les transports en commun.
Nous passons deux jours sur Séoul et un jour sur Incheon à visiter, emballer les vélos, cuisiner plein de légumes.
Nous avons profiter au mieux de Séoul dans le temps qui nous été imparti, et avec le budget imparti aussi. Il semble qu’il y a beaucoup de quartiers sympa, où l’on a envie de s’appesantir, de vider des bières fraiches et de manger à droite et à gauche.
Mais c’est loin d’être un pays bon marché et il faut se restreindre. C’est un choix, voyager plus longtemps et plus loin en vivant chichement.
Le vélo dans le carton, direction l’aéroport pour d’autres aventures.
Quelques chiffres de mon passage : Jours : 27
Kilomètres : 1125km
Dépenses total : 316€
Moyenne par jour : 11.7€/j
Crevaison : 0
Jour de vélo : 21
Jour de repos : 6
Nuits en tente : 19
Nuits hébergés : 7
Nuits payés : 1 (Jjimjilbang) Infos - Itinéraire cyclable
. Il y a de multiples pistes cyclables qui traversent le pays dans plusieurs directions. La plus connue est celle des 4 rivières, qui va de Busan jusque Incheon par Séoul. Difficile de se plaindre. C’est beau, c’est propre, c’est net.
C’est même impressionnant d’ailleurs, car une partie de la piste ne suit pas la route mais a bien son itinéraire dédié, avec petits abris, toilettes et épiceries de rigueur.
Je n’ai aucune idée de comment sont les pistes à l’ouest, cependant, à l’est, elle est souvent sur la route mais qui est une route secondaire longeant l’autoroute, donc presque aucun trafic.
On ne meurt pas de faim ni de soif, on croise souvent du monde et des infrastructures divers un peu partout comme des cafés au bord de l’eau ou des petits supermarchés parfaitement achalandés.
- Sécurité
Ici aussi, probablement l'un des pays les plus sûrs au monde, alors pas à s'en faire de ce côté là. On ne vous importunerai d'aucune manière, en ville comme à la campagne.
Je n'ai pas attaché mon vélo ou senti un sentiment d'insécurité à aucun moment.
L'un des points pour lesquels ce pays est parfait pour démarrer dans le monde du voyage à vélo, débutant ou non, solo ou au féminin !
- Coût de la vie
C'est clair que ce n'est pas le pays le plus bon marché du monde, mais sans pour autant être aussi catastrophique que l'on s'imaginait.
Déjà, il est très facile de camper, et donc d'éviter d'avoir à payer des hôtels ou des campings. Ensuite pour la nourriture, je pense qu'il faut comprendre comment les choses fonctionnent et cibler les endroits où vous allez.
J'ai réussi à vivre pour environ 11 euros par jour, avec quelques petites fantaisies inclus comme du café et quelques bières.
A vélo et en campant, il ne reste guère que les dépenses de nourriture. Ce qui peut monter très vite aussi, mais en faisant un peu attention, on reste dans un budget honnête. J'avais en tête d'être aux alentours des 10 euros, et je crois que sans trop d'effort, je n'étais pas loin.
Cependant, il est clair qu'on atomise ce budget dès lors que vous fréquentez les restaurants et prenez quelques hôtels.
- Langue
Le Corée n’est pas très difficile à lire, ça demande juste un peu de travail en amont mais rien de surmontable, c’est un alphabet assez logique.
Cependant, je trouve la langue assez complexe, loin des langues que je parle ou bredouille. On trouve de temps à autre quelqu’un parlant quelques mots d’Anglais, mais c’est clairement loin d’être la norme. Vous aurez sûrement beaucoup plus de succès si vous parlez Japonais !
Donc un petit effort pour apprendre quelques mots de base, et un traducteur à côté pour vous faire comprendre feront l’affaire. Nous avons eu des hôtes aussi, ceux là avaient voyagé et parlaient Anglais, mais c’est à peu prés les seuls vrais contacts que nous avons eu dû à la barrière de la langue.
- Supermarchés
Sauf à quelques exceptions près, on trouve des supermarchés partout. CU, Emart 24et GS25 en plus grand nombre, ensuite quelques autres un peu moins chaleureux et moins bien fournis.
Le wifi est souvent dispo dans les supermarchés, et à coup sur dans les Emart24.
Les prix se valent à peu près partout. Que ce soit dans une petite épicerie ou dans un grand supermarché.
Les grands établissements permettent de trouver des produits frais et un plus large choix de manière générale.
Ces petits supermarchés, on peut y manger sur place. Ce n’est pas de la grande cuisine mais on vous réchauffe les plats. On trouve de l’eau chaude, des micro ondes…
- Wifi
J’ai fait le choix de ne pas prendre de carte sim, donc j’ai pu expérimenter l’offre wifi du pays.
Certains magasins ont le wifi gratuit. Certaines villes et coins touristiques ont une connexion facile, gratuite et illimitée.si. Et finalement un peu partout, un peu au hasard, on se débouille toujours pour trouver de l’internet.
Finalement, c’était assez facile, et je ne regrette pas de ne pas avoir pris de carte sim.
- Carte sim
Pour un mois, c’est l’équivalent de 30 euros, avec une connexion illimité. Si vous n’êtes pas à 30 euros près, c’est plutôt pratique. Pour pouvoir traduire, lire les menus, chercher des infos, garder contact avec l’extérieur.
- Dormir
Il y a des hôtels et des auberges de jeunesse un peu partout. Compter 15-20 euros pour une nuit en dortoir, et fort probablement le triple pour une chambre double. Il y en a suffisamment à travers le pays pour même imaginer rouler sans tente.
On trouve à travers tout le pays des petits abris traditionnelles sous lesquels on peut trouver refuge, personne ne vous dira jamais rien ! C’est pratique lorsqu’il pleut, et de toute façon agréable par tous temps !
Pas mal de campings aussi, notamment aux abords des chemins de randonnée et des pistes cyclables. Nous arrivions de temps à autre à nous faufiler pour aller prendre une douche et récupérer de l’eau gratuitement, les campings étants ouverts aux quatre vents.
Pour le camping sauvage, c’est plutôt le paradis, puisque légal. Aux alentours de la piste des quatre rivières nous trouvions des endroits absolument parfait et à peu prés partout. Sur la côte, c’était le paradis, puisque les plages sont désertes, et que l’on trouve des petits campings plus ou moins officiels où les locaux vont camper, avec très souvent de l’eau potable et des toilettes.
Et de manière générale, ne soyez pas inquiets, c’est le pays le plus facile que j’ai traversé au niveau camping, il y a TOUJOURS un coin.
A noter que l’on peut aussi dormir en ville, et que les ponts sont bien pratiques lorsqu’il pleut où que vous n’avez pas d’autres solutions. Ces derniers étant parfois aménagés avec quelques machines de fitness, vous ne serez pas seul mais vous pourrez surement trouver de l’eau et des toilettes, en plus d’être à l’abri pour la nuit !
- Jjimjilbang
Un nom marrant pour un endroit marrant. C’est en fait les bains publics qui sont ouverts 24h/24 et 7j/7. On peut donc y arriver n’importe quand, aller profiter du sauna et des bains, et y passer la nuit !
Les bains ne sont pas mixtes et on y accède nu uniquement. Ensuite se trouve une pièce commune avec soit des dortoirs soit des matelas, et les gens vaquent à leurs occupations.
On y trouve un restaurant, du wifi et des prises partout. On peut aller et venir entre les bains et la pièce commune du matin au soir.
Chaque Jjimjilbang est différent, mais le concept reste le même. Car tous les bains publics ne permettent pas d’y passer la nuit et ne proposent pas une telle plage horaire d’ouverture.
Les prix, vont d’environ 10 000 à 17 000 wons (7-12€), c’est une bonne option les jours de pluie et pour y faire une petite expérience culturelle.
En revanche, une fois entrée on ne peut plus sortir, et force est de constater que c’est assez bruyant et inconfortable. Donc pas l’idéal pour visiter une ville car on est assez peu libre. En revanche, ces bains publics sont une vraie part de la culture coréenne, et c’est finalement assez peu cher payé pour une soirée au sauna et une nuit à l’abri.
A noter que l’on peut amener son sac dans la pièce commune. On peut souvent y boire une bière et manger sa nourriture, tout comme amener son matelas gonflable pour gagner en confort.
- Plastique
Préparez vous, parce que tout est emballé ou sur le point d’être emballé dans du plastique. Ce n’est pas l’unique pays, et apparemment le Japon est bien pire. Toujours est-il que ça fend le cœur.
L’idéal c’est d’avoir un container pour ne pas utiliser de boîte à emporter, des baguettes à réutiliser, et ensuite, bon courage.
- Régime végétarien/vegan
Certains vous diront que c’est facile, mais après un mois et avec deux paires d’yeux, je n’ai pas l’impression que c’est si facile que ça. Il y a bien quelques trucs en effet, mais ça tourne vite en rond, et les cyclistes qui restent plus de 10 jours dans le pays que l’on a rencontré finissent par cuisiner eux même.
Donc oui, un bibimbap de temps à autre, un kimbap. Mais en dehors de ça ?
Et si dans certains pays on trouve quand même quelques solutions dans les supermarchés avec des repas tout prêt, ce n’est pas si facile ici puisque ce que vous trouvez dépend du bon vouloir de chaque magasin. D’autant plus que, point marrant, il n’y après souvent qu’un produit de chaque. Ce qui veut dire que si l’un d’entre nous trouvait quelque chose, il y avait de grande chance pour qu’il ait pris la seule option !
Enfin, on a mangé pas mal de nouilles, et vaut mieux en rire.
Cependant, ça a quand même bien affecté notre voyage il me semble, car nous étions content de partir vers des contrés où nous savions que nous allions pouvoir facilement manger des légumes !
- Traffic
Les pistes cyclables règlent le problème en majeur partie si tant est que vous les suivez.
En revanche, le reste des routes ne sont pas faits pour les vélos. Les routes secondaires sont très souvent très peu larges et ça devient vite un cauchemar si vous tombez sur une route plus empruntée.
Les grosses routes peuvent être tout et son contraire. Certaines ne sont pas trop utilisées et/ou offrent un peu de place sur le côté, et certaines sont parfaitement détestables, avec un lourd trafic de camions roulant très vite.
Donc, j’ai trouvé ça reposant sur les pistes cyclables, et ensuite c’est assez dépendant de la taille des routes et des villes qu’elles relient.
Sinon, je trouve les conducteurs relativement respectueux. Bien plus que la moyenne de ce que j’ai pu voir jusqu’à aujourd’hui.
- Café
Rien de bien spécial, je dirais que c’est assez standard. Les villes offrent l’accès à des cafés et torréfacteurs de qualité, ce qui est rarement le cas entre ces villes.
On trouve de tout, du café automatique à la tasse de Geisha dans un cadre impeccable.
Pour les prix, j’ai l’impression que c’est quelque part entre la France et l’Australie. Prévoir 13€ pour 200g de café en grains de bonne qualité, et 3€ pour un Americano.
Ceci dit, on en trouve vraiment partout, si tant est que vous ne soyez pas trop regardant sur la qualité. Les supermarchés qui sont légions servent de grosses tasses de café pour environ 1€, ce qui dépanne bien et parfois la qualité est même meilleure que dans un café qui n’a de sérieux que son aspect et qui vous coûtera 3x plus cher.
- Météo
J’y suis allé du 14 avril au 10 mai. C’était plutôt frais au début, et humide, du nord au sud, et les températures montaient doucement dès la première semaine de mai.
Ce qui finalement veut tout et rien dire, les saisons changent et la météo se prédit difficilement. Mais il me semble que début mai est une période raisonnable pour arriver si vous souhaitez dés températures plus clémentes.
C’est un pays venteux pour ce que j’en ai vu. Chaque jour, le vent tournait au cours de la journée. Si vous êtes chanceux vous allez vous envoler, sinon, bon courage.
A noter que sur la piste cyclable et sur ce que j’ai vu de la côte, les attractions, campings et café étaient souvent fermés car sûrement trop tôt en saison. Donc la route que nous avons emprunté sera surement un peu plus peuplée et offrira sûrement plus de service dès le début de l’été.
- Les gens
Chouette expérience que la Corée du Sud ! Les gens sont curieux et amicaux, ils n'hésitent pas à vous approcher et même souvent on nous a offert des petites choses (barre de céréales, café, gâteaux…)
La barrière de la langue n’aide pas à aller plus loin dans les discussions, on est souvent resté en surface, avec nos 3 mots de Coréen.
Cependant, les sourires et les humbles interactions rendent cet endroit vraiment agréable à rouler. En tout cas, on peut demander de l’eau ou un endroit où camper sans avoir l’air d’un OVNI.
Petite note, on s’est fait la réflexion à la fin que seule une femme est venue nous parler en un mois. Nous n’avons eu des discussions spontanées qu’avec des hommes. Ça vaut ce que ça vaut mais c’est notre expérience.
- Autres activités
Le pays est assez connu pour la randonnée un peu partout dans le pays. Le plus haut sommet est en dessous de 2000 mètres, mais les possibilités sont légions.
Beaucoup de spots de plongée aussi, et quelques endroits où surfer. J’ai aussi vu quelques parapentes et quelques pistes de ski sur la carte.
- Transports en commun
Le réseau est large entre bus et train, et couvre la majorité du pays. Facile donc d’y voyager de cette manière. Concernant le vélo, il semblerait que peu de trains prennent les vélos, et encore moins non démontés. Cependant, les bus intercité sont absolument parfaits. On ne vous posera pas de question ni ne vous fera payer de supplément, tant qu’il y a de la place dans la soute, libre à vous d’aller le mettre comme un bagage normal.
Ces bus intercité partent depuis beaucoup de villes du pays et libre à vous de réserver à l’avance ou non.
J’ai pris un bus, entre Donghae et Séoul, pour 27 000 wons ( 18€). Ce n’était ni le plus cher ni le moins cher, mais c’était absolument parfait. De larges sièges confortables, une pause malgré une courte distance.
- Accès à l’aéroport
Il y a deux aéroports vers Séoul : Gimpo et Incheon. Je parlerais principalement de celui d’Incheon ici puisque c’est le seul que j’ai vu.
L’aéroport d’Incheon se situe sur une petite ile qui n’est pas accessible à vélo. Il faut en sortir en bus, en taxi ou en train. Je n’ai utilisé que le train, aller et retour. Les vélos entiers sont autorisés seulement le week-end dans le train, en revanche, je suis passé dans le train avec le vélo dans un carton à l’aller et au retour.
Personne ne m’a rien dit, à moi ni à une autre personne que je sais s’être rendu de la même manière à l’aéroport d'Incheon.
Donc pas de panique, et pas de taxi à prendre.
Concernant les cartons, j’ai trouvé deux endroits à Incheon, à quelques pas de stations de train pour pouvoir emballer son vélo. Les deux magasins de vélos autour de la station Geomam en avaient lorsque je suis passé, et ils les donnaient gracieusement.
Une bonne solution si vous votre timing le permet c’est d’aller en vélo jusqu'à Geolam, de trouver un carton, d’emballer sur place, et de sauter dans le train qui de là va directement à l’aéroport
A savoir : si vous décollez un week-end, les vélos entiers sont acceptés dans les transports, et une entreprise s’occupe d’emballer des colis à l'aéroport. Parait il que pour 20€ vous pouvez le faire emballer directement là bas, ce qui en soit est peut être une bonne solution ! A creuser.
Vous pouvez aussi laisser votre vélo là bas en dépôt, je sais juste que deux jours coute l’équivalent de 20€
Ma petite conclusion
Je crois que je me serais ennuyé sec si j’étais parti seul. A deux on s’est bien marré, mais sinon le pays est loin d’être funky.
La piste cyclable la plus connue qui traverse le pays du nord au sud est vraiment agréable, mais il y a peu à voir sur la route. Et je trouve finalement assez peu dans le pays.
D’aucun diront qu’il y a des sentiers de randonnée. M’enfin, si c’est pour randonner à 1500m d’altitude dans la forêt, pas besoin de traverser la planète pour ça.
J’ai trouvé les gens adorables, et ça c’est un gros plus. Mais je fus assez peu heureux avec la nourriture. La situation générale s’est améliorée en rattrapant la côte est car les paysages étaient vraiment chouettes et il y a une certaine poésie à vagabonder sur la côte .
De pouvoir camper n’importe où, de pouvoir rouler l’esprit libre et littéralement choisir où dormir le soir venu, c’est un gros gros plus.
Donc c’était cool une fois, et j’avais vraiment envie de découvrir la Corée, en revanche c’était surement la dernière fois, car niveau aventure ce n’est pas du tout à ça que j’aspire. Oserais-je le dire ? Parfois je me disais que j’aurais dû garder cette destination pour mes vieux jours.
Vous pouvez retrouver le podcast sur mon passage en Corée ici !
Merci beaucoup pour ce récit ultra détaillé sur la Corée du Sud, car c'est un pays où j'aimerais beaucoup aller justement, pour faire du voyage vélo en famille (petit de 3.5 ans). Effectivement ça paraît "easy" pour quand on est plus âgé ou... avec un enfant en bas âge justement :D les contraintes sont un peu les mêmes hihi. Bémol sur la nourriture végé du coup, à la limite si on se prépare psychologiquement à manger des nouilles pendant un mois, peut être que ça passe...pour l'instant je ne suis pas encore prête à assumer le bilan carbone d'un AR en Corée du Sud, mais je garderai ton poste en tête pour le jour "où"! Bonne route pour la suite!