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Photo du rédacteurClotaire Mandel

Leh-Manali : un long rêve devenu réalité

Par où commencer ? J'en avais rêvé de ce coin de l'Inde, comme un monde un peu à part, perché là haut. Et voila donc mon retour. C'est surtout des infos et quelques photos, rien de bien poétique, mais ça peut en aider quelques uns. Acclimatation : Avant de partir, j'avais tenté de trouver des informations, autant que possible. Et beaucoup parlaient d'acclimatation qui se comptait en semaines. Je crois que ce n'est pas de trop, et je dirais qu'il est bon de prévoir large en terme de timing pour ne pas se retrouver avec la tête écrasée entre deux étaux. Saison : L'ouverture des cols dépendent chaque année de la météo, mais globalement entre mai et octobre. Ensuite les cols sont enneigés. Une petite fenêtre chaque année donc, qui permet d'aller rouler là haut. Concernant la météo pendant que nous y étions, globalement, il a fait chaud. Surprenamment chaud. En revanche, c'est de la moyenne/haute montagne constante, et la météo peut vite changer et pour le pire. Je prendrais dans tous les cas gants, bonnets, buff et une paire de sur-gants en plastique épais pour faire la vaisselle : les moins cher et les plus efficaces des gants étanches... Encore pas mal de choses à dire, Conseils, notes et idées en vracs à retrouver à la fin de l'article.

Quiconque s'intéresse au Ladakh a entendu parler de Leh. La plus grande ville du coin, et surtout le centre touristique. En visitant le palais de Leh, on tombe sur des photos des années 90. Il semblerait que les bâtiments aient poussés comme des champignons. Parait il que le Ladakh a fait son apparition dans un film de Bollywood, et le tourisme est désormais majoritairement Indien. Facile lorsque le pays a plus d'un milliard d'habitants. En plus de ça, le monde s'est organisé autour de l'idée de travailler à distance, et plutôt que de travailler à Delhi ou Mumbai, pourquoi ne pas s'installer sur les hauts plateaux Indiens. Toujours est il que Leh est un bon endroit pour s'acclimater et préparer la suite. En revanche, j'ai bien peur qu'il faille pousser plus loin pour trouver un peu d'originalité, de calme et de spiritualité.

Leh - Upshi : Nous avons demandé un permis à Leh dans l'idée de quitter la route principale est faire un détour par le lac de Tso Kar. La route est plutôt facile, plate et sans encombres. On remonte le fleuve Indus, et sans grandes difficultés trouvons où dormir au bord de l'eau.

Des villages partout, et donc de l'eau et de la nourriture. Le traffic était aussi bien moins catastrophique que ce que j'imaginais. Le gros du traffic étant principalement les convois militaires et la plupart des voitures laissent suffisamment de place en dépassant. Upshi - Debring : Cette route fait contourner le plus haut col de la route, et nécessite un permis. Mais rien de surmontable, et promis, il y a un autre col sympa de l'autre côté aussi. Louper ce plus haut col de la route est probablement la raison pour laquelle la plupart évite cette route. Peut être aussi le détour et le permis. Nous remontons l'Indus jusque l'intersection avant Mahe. La route est bonne, de l'asphalte pour une grande partie de la route et du bon gravel jusqu'a l'intersection. Nul besoin de prévoir de nourriture hormis les snacks et on trouve de l'eau partout. Pour dormir, ce n'est pas compliqué, mais j'aurais tendance à prévoir large, certains points de la vallée étant moins amical que d'autres pour les campeurs. Aussi, toujours garder en tête les éboulements, glissements de terrain et débordement de la rivière.

De Mahe à sumdo, une route parfaite dans une vallée étroite où l'on peut camper et trouver de l'eau aisément. Sumdo est un petit village assez rustique composé de réfugiés tibétains. La nourriture est plutôt basique et le magasin du village ne proposant que l'essentiel. En revanche, on nous a laissé camper dans le village, de l'autre côté de la rivière tout en laissant les clés des toilettes à disposition. Adorable !


10km plus loin, encore une chance de se nourrir à Puga, et rien avant Thukje. Le Pologongka La entre deux, qui passe quelques mètres en dessous de 5000m. Au moment de notre passage il y avait un petit cours d'eau clair sorti tout droit des sommets.


On nous avait prédit une très mauvaise route, c'était finalement plutôt ok. Pas d'asphalte, mais pas de quoi paniquer ou écrire un livre. La descente est toute aussi bonne, avec des travaux sur la route qu'il faut contourner, jusqu'à récupérer l'asphalte aux abords des lacs Startsapuk tso et tso kar. La lumière était fantastique, le lieu aussi. Il faut pédaler autour pour le croire. Avec les animaux sauvages, les nuages, la neige, le vent, le soleil. Un endroit spécial pour sur.

A Thukje, guest house, dortoir et camping possible. Bière et repas de toutes sortes aussi. Ici comme ailleurs, les gens étaient vraiment adorables et acceuillants. De là, c'est une petite vingtaine de kilomètres jusqu'à la fameuse Leh-Manali highway sur un asphalte parfait. Debring - Keylang : C'est l'arrivée sur l'autoroute. J'appréhendais un peu à l'idée je crois. Mais dés les premiers regards sur cette fameuse autoroute, j'ai su que ça allait être spécial. Nous passerons désormais l'intégralité du temps entre 3000m et 5000m, mais la majeur partie vers 4500m. Certaines nuits peuvent être complexes, et que dire des réveils. Il est bon de s'organiser un peu de sorte à avoir suffisamment de temps pour redescendre et dormir le plus bas possible. Les problèmes liés à l'altitude surviennent un peu n'importe comment et sur n'importe qui, alors ne pas pécher par excès de confiance.



Ne pas trop espérer en guise de confort, mais profiter du paysage en échange. C'est assez sauvage. Facile de camper et il y a des dhaba un peu partout, sorte de restaurants de bord de route. Les tentes blanches où souvent flottent les drapeaux Tibétains permettent souvent de dormir en échange d'une poignée de roupies tout en profitant d'un bon repas chaud. On trouve souvent de l'eau, et notamment au bord de la route de manière récurrente. Mais mis à part une paire de litres et quelques snacks, pas de raisons de trop emporter. Le col de Lachulung et de Nakeela se succèdent, avec une descente mal venue entre temps puisqu'il faudra remonter juste derrière. Whisky nala au milieu permet de manger et dormir si nécessaire. De là, c'est la descente par les gata loops. Probablement la plus belle route qu'il m'ait été donné de rouler.

De là nous rattrapons Jispa, qui est la frontière entre le Ladakh et l'Himachal Pradesh. Village que l'on nous avait vendu comme grand et peuplé de restaurants et d'hotels. Bon, de toute évidence, c'est pareil que partout ailleurs, mais en plus grand. Des successions de maisons qui vendent strictement la même chose. Et c'est à peu prés tout. Le K2 restaurant et les deux adorables femmes qui tiennent ça ont notre petit coup de coeur. Passons le pont, le checkpoint, et le Ladakh est derrière. Sans trop de rancunes, parce que ce qui est arrive est grandiose.

De là c'est plus ou moins la descente vers Keylong. Le paysage est grandiose de A à Z. et on redescend petit à petit vers la barre des 3000m, les arbres et les cultures apparaissent. La nourriture changent et les légumes peuplent plus facilement les assiettes. Et de manière générale beaucoup plus de présence humaine avec tout ce que cela comporte. Keylong : La ville en soi n'a rien d'exceptionnel, mis à part la vue du balcon de l'hotel. On y trouvera de quoi s'approvisionner en snacks. La route pourvoit de quoi se sustenter de manière régulière mais si vous allez en direction de la vallée du spiti plutôt que vers Manali, c'est probablement la dernière source de magasins décent avant Kaza.

Atal tunnel ou Rothang pass : Si votre destination est Manali, deux choix : le tunnel ou le col. Le tunnel fait environ 7km de long et il est autorisé de pédaler. On peut aussi tenter de faire du stop. Avant l'arrivée du tunnel, c'était le passage par le Rothang pass. Je n'ai roulé ni l'un ni l'autre. Le tunnel parait la solution de facilité. Le col c'est probablement plus tranquille puisqu'il y a peu de traffic, par contre il faut dans tous les cas grimper pour redescendre. Et la route est apparement mauvaise. Et c'est là que s'arrête cette route mythique pour moi, puisque nous allons tout droit pour rattraper la rivière Spiti et la longer jusqu'à Shimla.




 

Informations : Quelques infos en vrac, glanées, et qui peuvent peut être aider les prochains à s'élancer sur cette route. - En guise d'acclimatation, une petite rando de quelques jours permet de joindre l'utile à l'agréable. - Le détour par le Tso kar et le Pologongka la nécessite un permis. Il est faisable à Leh en quelques heures, et autant le faire faire par une agence. Ils débrouillent le truc en quelques heures en échange du passeport et de quelques roupies. Je recommenderais l'agence Broken moon travel, tenu par un cycliste qui connait bien la région. - Vous allez perdre la connection internet à partir de Karu/Upshi jusqueDarcha. Ne pas pensez à trouver du wifi non plus, et ce même après Darcha.

- Peu de raisons de balader plus de 2L d'eau. Entre les dhabas et les rivières, les petites chutes d'eau et les voitures qui passent, vraiment pas de raisons de trop porter. Les cols sont les seuls endroits où on peut manquer, mais ce n'est jamais bien long. Pour bivouaquer, on préférera un endroit avec de l'eau à portée, sinon il faut trainer un peu plus évidemment. - La route est généralement bonne, et parfois l'asphalte absolument parfait. Parfois c'est plus chaotique, notamment après les pluies. Les cols sont souvent les endroits les plus complexes à rouler, mais rien d'insurmontable. - Des gros pneus. Pas absolument nécessaire, mais c'était un vrai confort tout le long me concernant. - On trouve des homestays un peu partout, et c'est parfois bien utile si la météo est chaotique ou si l'on peine à trouver où camper. En revanche, n'en attendez pas trop. Ce qui doit être une incursion dans la vie des locales s'est trouvé souvent être froid et distant. On ne se comprend pas, et ils n'attendent souvent personne, ne faisant pas ça comme première activité. - Les terrains militaires sont bien à prendre en compte aussi. On croit arrivé dans une ville, et c'est un camp bien fermé.

- Les tentes au bord de la route permettent de manger, trouver de l'eau et des snacks. On peut y dormir aussi, en échange d'environ 200 roupies. - Vraiment charmé par l'accueil des locaux, vraiment charmé par les encouragements d'une grosse majorité de ceux que l'on croise. - Pour éviter d'avoir à cuisiner (essence, fatigue, flemme, approvisionnement) il est bon d'avoir une petite lunch box, de commander plus et d'emporter pour le midi et/ou le soir. - Le gros du traffic provient surtout de l'armée. De manière général, les conducteurs sont vraiment respectueux. - Pas tant de préparations en amont nécessaires. Bon, des bonnes jambes et un corps acclimaté, mais la route est plutôt évidente et pas besoin de trop étudier la carte pour savoir ou récupérer eau et nourriture. - Le temps devant soi c'est la clé, les spots de camping étant légions et grandioses. Carte sim : La région de Jammu/cachemire et Ladakh fonctionnent sur un réseau différent. Donc les carte sim que vous avez acheter sur Delhi ou ailleurs ne fonctionneront pas. Et en plus de ça, c'est difficile pour un touriste de trouver une carte sim, à moins de trouver le bon gars et d'en acheter une sur le marché noir. C'est souvent des cartes sim déjà utilisés et vendus sous un autre nom qu'ils refilent discrétement. J'ai trouvé la mienne sur Keylang, parce que je n'avais pas cherché avant, et j'ai acheté celle du cousin d'un pote du vendeur en échange de 500 roupees en me demandant de la détruire en quittant le pays. Je n'ai pas réellement compris tout ce mystère autour des cartes sim, peut être la proximité avec la frontière Chinoise. Mais toujours est il qu'il faut trouver la bonne personne pour la faire. Internet est facile dans les grandes villes, mais entre deux, ce qui représente le 3/4 du chemin, n'espérez pas trop. C'est bon de se déconnecter cependant !

Et voila. Je crois que c'est à peu prés tout ce que j'ai à dire. C'est vraiment beau et vraiment heureux ceux qui vont pédaler là haut. Si on s'en tient à la route principale, c'est très facile d'organisation. Mais on peut aussi bifurquer de droite et de gauche pour plus d'aventures, et là ça demande un peu plus de travail mais qui se révèle payant pour sur. N'hésitez pas si vous avez des questions !

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