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  • Photo du rédacteurClotaire Mandel

Liberté à perpétuité - Perpetual freedom.

Que ce soit du côté des cyclistes ou de ceux qui regardent ça de loin, j’entends souvent le mot liberté. Déjà que je le trouve un peu fourre tout, mais en plus de cela, je trouve qu’il colle un sacré cliché au voyage à vélo.

Il offre tout le côté positif léché et donne envie à pas mal que monde autour de s’essayer à passer du temps le cul sur la selle. Il offre une réponse facile à la sclérose des temps modernes.


Le voyage à vélo et la liberté qu’on lui colle vertueusement, c’est ce qui pousse à fermer sa porte à double tour et à rouler pendants jours, semaines, mois ou années.

Pour celui qui a les yeux rivés sur le petit monde du cyclotourisme, il est bombardé de paysages fabuleux, de petit repas sous les étoiles, de bivouacs magnifiques.

Et par dessus tout, de l’impression que ce chant est paisible et véritable. A vitesse humaine, on s’arrête quand on veut, pour dormir où l’on veut ou pour s’appesantir sous un arbre. Échapperais t’on alors à toute contrainte que le classique, mais dépassé, monde des Hommes a à offrir.


Ainsi donc on me crois libre.

Sans me demander mon avis, on me colle une étiquette. Celle du saltimbanque qui par sa danse sur les toits du monde fracasse chaines et liens.

Ceux là n’ont pas du lire Knulp.


Donc la liberté.

Serait ce un mot utilisé pour ne pas avoir à parler trop longtemps des autres ou de soi même ? Comme si l’on brisait la conversation en sortant la notion où tout le monde ne peut qu’opiner du chef en retour.

On abolit même les raisons de son départ, de son non retour. A quoi bon ennuyer son monde alors que l’on peut tout justifier sous l’étendard de la liberté.

On résume donc la chose à cette fameuse liberté. Et la messe est dite. Qui oserais contredire ?


Quand à ceux qui sont assis en face, spectateur d’un individu et d’un monde qu’ils ne peuvent qu’à peine imaginer en songes, si tant est qu’ils rêvent encore, ces autres imaginent tout ce qui n’est pas leur comme liberté.

Hébétés par les abysses de cette seule notion, le monde prend une part de la liberté prétendue d’autrui pour mettre en lumière ses propres troubles. Comme si le concept même était déjà un fardeau bien trop lourd à porter.

Comme une injuste justification à l’inaction. Comme un coup de tonnerre qui cloue au sol. “Je ne pourrais pas”.

Elle est excuse et raison. Trouble et ordre.


Il y a une liste complète de raisons pour lesquels je ne me sens pas libre au sens où on l’entend couramment. On troque sa chaine en métal rouillé contre une chaine cousue de fil d’or. Voilà tout ce que l’on fait en définitive. Ça a le mérite d’être esthétique.


On est libre de se sentir libre. Mais du reste, ce n’est que profonde illusion.


Liberté.

Je te chante et ploie le genoux pour entrevoir ce que tu pourrais bien offrir à l’Homme moderne.

Je t’ai construis pour avoir une face clair à mon obscur.

Je dis t’avoir trouvé puisque chanceux je parais aux yeux de ceux qui se sont bâtis un mur entre leurs orbites et le plafond céleste.

Je dis pouvoir toucher tout ça du bout des doigts alors que je pleure de mon incapacité à embrasser d’un œil grand ouvert la totalité de ce que tu m’offres chaque nuit que je passe loin du tumulte.


La liberté.

Je ne suis libre que des liens que je mets au pied de ma dite liberté.

Je suis libre de choisir ce qui me sclérose.

Ne pas se sentir libre par le fait de s’imposer quelques objectifs, c’est être libre de s’imposer ces contres libertés.

On peut donc être libre de ne pas l’être.

Libre de ne point l’être, je le deviens en ne l’étant pas.

Voilà peut être pourquoi ce mot sonne comme un non sens complet à ma sourde oreille tel qu’il est prononcé.

From the cyclists side or from those who watch it from far, I oftenly ear the holy word “freedom”. It’s for me an catch-all term, but on top, it adds a serious cliché to bike touring.

It gives all the positive side and makes people keen of cycling around the world and spend hundreds of hours ass on the saddle. If offers an apparent easy answer to modern time sclerosis.


Bike touring and freedom we righteously stick to it, it’s what brings us to close the door and roll over for days, weeks, months, years.

For those who have the eyes on this bike touring world, they will be constantly attacked by stunting landscapes, dinner under the stars and astonishing and breath taking camp spots.

And above all, this impression of a permanent peacefulness chorus. With this human speed, we stop whenever we want, to sleep wherever we want or to dwell on a tree.

We would be escaping constraints that the boring and has been Human’s world got to offer.


Then you should think I’m free.

Without asking me, you’ll stick an etiquette. This of an entertainer who breaks chains when dancing on the world’s rooftops.

Those one never read Knulp.


So Freedom.

Is it a word used to avoid talking too much about yourself or others ? As if we would break the conversation with using a notion where everyone around fell like consenting.

Abolishing reasons of his departure, of his non return. Why bothering the assembly with a speech when you can justify everything under the liberty banner.

Summarising the process in a simple word. And the mess is said. Who would dare contradict ?


And for those who are sitting, spectator of a person and a world the couldn’t even glimpse in a dream, if they are still dreaming, those ones imagine all who’s not theirs are freedom.

Dazed by abysses of this word, people take a slice of the so-called other’s freedom to enlighten their own troubles. As if the concept was already a burden far too heavy to carry.

As a justification to inertia. As a thunder who ground. “I coulnd’t”.

It’s excuse and reason. Trouble and order.


Is a full list of reason why I don’t feel free in the sens of we usualy think of. Swaping a rusty metal chain for a chain sewn of golds strings. It has the benefit to be more aesthetic.


We are free to feel free. But beside of it, it’s an illusion.


Freedom.

I will sing praises for you and fall to my knees to glimpse what you could offer to modern times souls.

I built you to have a clear face for my obscurity.

I say I found you cause lucky I might look through the eyes of those who built a wall betweens their eyes and the celestial smiling.

I pretend to be able to touch all of this with fingertips while I cry of my inability to embrasse the totality of what nights offer me, away from the turmoil.


Freedom.

I freely choose this chains I tie to the foot of my alleged liberty.

I’m free to choose what unchain me.

Not being free by inflicting me objectives, it’s being free of dictating those anti liberties. `

We can be free of not being free.

Free of choosing not being free, I became free not being.

That’s why this world sounds as a complete non sens to me deaf ear as it’s usually pronounce.


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