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  • Photo du rédacteurClotaire Mandel

Rebel with a cause, vol 1 : Kit de base

La rébellion, je ne la vois plus réellement dans la déchirure ni l'éclat. Mais plutôt désormais comme étant nichée dans les actes du quotidien. Dans les détails portés de manière individuelle, de sorte à rendre notre existence plus légère à porter, plus discrète. Cette douceur de vie, cette douceur esthétique, elle se transmet naturellement, sans nécessiter de prosélytisme. Elle transparait naturellement. Je voulais donc présenter quelques objets qui font partie des choses que je traine partout désormais, en toutes circonstances, et qui à leur modeste échelle font le début d'une différence. Ces objets qui forme ce que j'appelle le kit du rebelle. A chacun son petit pas, sans avoir à en rougir.

A savoir : - Sac en tissu - Wrap en cire d'abeille - Boite hermétique - Couvert en titane - Sachet plastique zippé - Kit de couture - Filtre à eau + gourde - Contenant pour liquide

- Sac en coton organique

Parfait pour embarquer pain, pâtes, graines, légumes, fruits… En échange du plastique on trouve désormais facilement des sacs en papiers dans certains pays, mais c’est loin d’être le cas partout. Toujours est il qu'entre papier et plastique, ça finit toujours à la poubelle quoi qu’il arrive. Et que ça reste le choix du plastique qui finit on ne sait où, ou de l’arbre abattu pour en faire des sacs.

Ultra basique, ce sac est magique. Léger et facile à transporter. Facile à bricoler, durable. Que demander de plus. Le seul truc, c'est que ça se salit et prend les odeurs, mais tout aussi facilement que ça se nettoie. Et c’est quand même autrement esthétique qu’un emballage en plastique.

Il est finalement tout aussi possible de les faire soi même en recyclant un morceau de tissu quelconque ou un vieux tee shirt. N’ayant pas grand chose sous la main, et n'y ayant pas vraiment pensé tout de suite, je me suis rabattu sur ces jolis sacs en coton organique. - Emballage en cire d'abeille Simple et efficace. On emballe, on ferme et on presse un peu avec les mains pour sceller le tout. Un emballage longuement réutilisable, trouvable de plus en plus facilement dans le commerce. Fait avec des produits naturels, il est aussi possible de le faire soi même. Pratique, certes, ça permet aussi d'éviter d'encombrer la planète d'un tas d'emballage à usage unique. Et ce n'est pas que l'affaire des emballages industriels, mais aussi l'alu, ou le plastique que l'on utilise couramment pour couvrir un plat par exemple. Il permet de couvrir environ 75m de film plastique. On l'adopte en voyage ou à la maison.

Le concept fait son chemin et commence à devenir facilement accessible partout dans nos contrées. Durée de vie estimée entre 6 et 12 mois selon la fréquence. Facile à utiliser, stocker et nettoyer, c'est aussi surprenamment efficace en terme d'étanchéité. Odeurs, liquides, miettes...

On l’amène avec soi, dans un coin de poche, et on le tend lorsqu'on achète une pâtisserie ou quoi que ce soit qui s'emporte, ou encore en lieu et place d'une boite en plastique pour la bouffe restante dans l'assiette au resto. Que dire de plus. Trop pratique pour s'en passer, trop de gaspillage d'emballage pour s'en passer.

- Lunch box Finalement le même concept, mais en rigide ! Je m'en suis longtemps passé car peur de ne pas l'utiliser assez et perdre de l'espace. Mais pas de perte de place lorsqu'il n'y a pas de nourriture dedans puisque l'on peut stocker tout et n'importe quoi. Du café, de la nourriture, des épices... Peu importe !

Lorsque l'on mange dans la rue notamment en Asie du sud est, on se retrouve souvent avec une panoplie en plastique (fourchette, couteau, assiette...). Un petit effort pour tendre sa boite au bon moment et c'est emballé. De plus, sur la route ça permet deux choses : éviter le gaspillage en ayant de quoi conserver ses restes, et cuisiner pour plusieurs repas à l'avance.

- Kit de couture A l'heure où la consommation de masse est une religion commune à tous, réparer est un vrai acte de résistance. Bricoler, fixer, coudre pour éviter d'acheter. On peut souvent, en creusant un peu, réparer ce qui déconne.

Remplacer ses fringues pour un trou, une déchirure ou une tâche, c'est devenu presque irresponsable. Alors on bricole. Si vous avez des capacités limités en couture comme moi, ça sera une réparation grossière, mais ça a son charme aussi !

C'est assez spartiate, mais en guise de premier secours c'est parfait ! - Titanium Spork Dans la lignée de la lunch box, pour ne pas avoir à se retrouver à accepter une paire de couverts en plastique, autant avoir toujours une fourchette/cuillère sous la main. C'est souvent des boites en polystyrène et des couverts en plastiques qui viennent s'échouer sur les plages, loin de nos yeux. Pas que, certes, mais c'est une partie du problème. Et si dans un petit effort général on se baladait avec sa boite et sa fourchette dans son sac, les locaux auraient moins à subir notre passage même longtemps notre départ. Et c'est sans parler de l'intérieur de l'océan.

Note : J'ai eu par le passé quelques spork en plastique de chez light my fire. C'est pas cher, mais ça casse vite. Ce qui fait consommer un peu trop à mon gout. Les couverts en titane sont parfait en terme de poids et de résistance. - Sachet à zip en plastique Quelques uns qui trainent dans les sacs ça permet de protéger de la pluie les choses un peu sensible, mais aussi et surtout, ça permet de recharger en couscous, lentilles, fruits secs, cacahuètes ou autres, et ce assez facilement dans les supermarchés d'un nombre grandissant de pays, ou plus simplement, au marché local dans beaucoup de pays.

`Ça reste du plastique, et la durée de vie reste assez limité. Pas l'idéal, mais j'arrive à les utiliser pas mal de fois en y faisant attention. Et aussi, lorsque l'on voyage à pied ou à vélo, ça permet d'acheter au détail, et d'éviter d'acheter par kilo ou demi kilo, ce qui fait souvent beaucoup trop. On achète ce dont on a besoin, au prix qui convient et le tout sans avoir à jeter de plastique à usage unique.

- Combo filtre à eau + gourde Le calcul est plutôt simple si vous voyagez longtemps. Le prix d'une bouteille d'eau dans certains pays est assez élevé, surtout si l'on en boit quelques unes par jour. Et ce n'est que l'aspect pécuniaire de la chose.

Autant de bouteilles, chaque jour, pour autant de voyageurs. Le tout dans des pays qui ne sont pas du tout en mesure de gérer le plastique. D'ailleurs qui l'est vraiment ? Le recyclage c'est bien. Arrêter d'en consommer c'est mieux.

Une quantité assez astronomique de solutions possible pour les systèmes de filtration. A chacun selon son besoin. Et les prix ont beaucoup baissés, ainsi que la simplicité d'utilisation, le poids et l'encombrement. C'est toujours un peu dommage de voir des milliers de touristes en Asie du sud-est ou ailleurs achetant des bouteilles d'eau chaque jour. Un filtre à eau et une gourde, le tour est joué. Et c'est aussi valable à la maison. Surtout dans nos pays où l'eau du robinet est ultra contrôlé, on peut généralement se passer d'en acheter au supermarché. Même l'eau des toilettes est potable par chez nous.


- Petit contenant à liquide : Déjà que j'utilisais ce genre de contenant pour stocker de l'huile, mais je me suis rendu compte qu'en fouillant un peu je pouvais trouver tout ce que je voulais au détail dans les grandes villes kiwis. Ce qui veut dire que je peux acheter au poids de l'huile de coco pour faire du dentifrice, mais aussi de la sauce soja et de l'huile. Car oui, le problème c'est que je n'ai pas envie de me balader avec un demi litre de chaque sur le vélo. De plus l'huile et la sauce soja sont souvent dans des bouteilles en plastique, car celles en verre sont bien trop lourdes pour justifier d'être trainé à vélo.

Comme la nourriture, avoir de quoi stocker en petite quantités permet d'économiser de l'argent, de consommer en adéquation avec ses besoins, et de réduire ce que l'on transporte sur le vélo. La technique de l'achat au détail dans des magasins zéro déchet, ça ne fonctionne pas vraiment dans la majorité des pays, certes, mais voyons le problème autrement. Dans la plupart des restaurants de bord de route ou auprès de rencontres de passage, dans les cuisines des auberges, on peut récupérer quelques centilitres de sauce soja et d'huile sans trop de problèmes, mais pour ça il faut un contenant. Pas sur que ça bouleverse la vie de celui qui offre de quoi remplir notre petite bouteille, et le tour est joué !

Voici la première partie d'une série d'articles qu'il était important pour moi d'écrire, ou comment j'aborde la question du poids que je pèse sur cette planète. Mais une petite note rapide : Je ne prétends en aucun cas sauver la planète n'est ce pas. J'ai changé certaines de mes habitudes, et je m'en sens bien mieux pour de multiples raisons. D'autres m'ont montré combien il était doux et simple d'appliquer ces petites choses dans son quotidien. Je m'y suis essayé et j'ai adopté. Partant de là, certains ont noté ces petites choses dans ma vie de tous les jours et les ont adoptés aussi. Doucement mais surement. Une personne qui fait une petite chose, ça reste un petit acte. Mais un groupe de personnes qui s'y appliquent, c'est tout une direction qui change, qui aident le reste de la communauté à faire face aux questions et à trouver réponses. Mais au delà de tout ça, je crois que je ne supportais surtout plus l'idée de me plaindre de tout un tas de choses sans changer moi même mes propres habitudes.

Prochain article : Vol 2, faits et actes.

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