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  • Photo du rédacteurClotaire Mandel

Bikepacking - Embarquer 10 jours de nourriture

Dernière mise à jour : 28 juil. 2023

J’ai pris dix jours de nourriture avec moi pour monter de Fairbanks jusque Deadhorse par le Elliot et Dalton Highway. Voici quelques petites pensées, conseils ainsi qu’une liste de ce que j’ai pris et un retour sur mes choix.


Atigun pass, Dalton highway bikepacking
Au pied du col d'Atigun

 

Idées et considérations en vrac


- Un ratio de nourriture facile à préparer

Je prends toujours en compte le fait que je puisse avoir à préparer à manger sans réchaud. Pour plein de raisons finalement : plus d'essence, casse de la pompe, panne de réchaud, perte ou oubli. Ça n'arrive pas qu'aux autres.

Pour ne pas misérablement manger des pâtes crus sur le bord de la route, je fais en sorte d'avoir une partie de ma nourriture qui soit mangeable sans utiliser de réchaud, et donc d'eau chaude.

En l'occurrence, couscous, avoine ou encore purée déshydratée sont des idées. On peut préparer tout ça avec de l'eau froide. Ok, c'est pas fou, c'est loin d'être appétissant vue d'ici, mais si vous avez un problème de réchaud, vous serez bien heureux de manger quoi qu'il arrive.


En plus d'avoir de la nourriture qui se prépare sans réchaud, j'essaie aussi d'avoir de la nourriture qui n'a pas besoin d'être préparée du tout, comprendre qui ne nécessite pas d'eau. Le beurre de cacahuètes et d'amandes, les wraps, les barres de céréales, les fruits secs, les divers types de noix.


Ce sont des exemples parmi tant d'autres, mais ça représente assez bien ce que j'embarque habituellement lorsque je dois prendre plusieurs jours de nourriture. C'est le principe derrière qui ici importe : pouvoir se passer de réchaud et potentiellement d'eau.


- Meilleur qualité (wholemeal)

C'est déjà le cas dans la vie de tous les jours avec une alimentation plus saine, mais c'est d'autant plus important sur de longs efforts : la qualité des produits.

Alors certains diront que les aliments au blé complet et autres organiques sont plus chers que la moyenne. C'est pas tout à fait vrai, car il suffit de regarder au contenu des produits pour se rendre compte que les produits au blé complets ou organiques nourrissent bien plus efficacement, en plus d'être de toute façon globalement meilleurs.

Donc au delà du prix, ça signifie surtout que pour un poids et un encombrement similaire, ça nourrit plus et mieux ! Avec un poids similaire, vous emportez donc plus d'énergie.


- Rapport poids/encombrement/énergie

Lorsque la place et le poids comptent, il fait bon comparer le rapport entre l'énergie qu'un aliment apporte, avec son poids et son encombrement.

Ce qui signifie que malheureusement, les choix portent souvent sur des choix qui sont plus techniques et pratiques que des souhaits culinaires. Et qu'en plus de ça vous passerez surement un bon moment dans le supermarché à comparer toutes les étiquettes !


- Boire l'eau des pâtes

Et oui, s'il faut vous rationner en eau ou si vous sentez que vous n'avez pas assez bu, il peut être bon de ne pas égoutter votre nourriture et de tout boire avec. Ça ferait sûrement sursauter les plus gourmets d'entre vous mais on est loin de ça lorsqu'on est perdu dans le centre de l'Australie ou au nord de l'Alaska.

Lorsque je dois égoutter quelque chose qui est censé avoir du goût, je l'égoutte dans une tasse à part et bois comme une soupe. Ca permet de s'hydrater et de récupérer un peu de sodium des sauces, poudres ou autres condiments mis lors de la préparation.


- Cuisiner plus, lunchbox pour le lendemain

J'essaie toujours de cuisiner plus que ce que je compte manger, et ce pour deux raisons. Je peux avoir encore faim, et donc continuer à manger si besoin/envie est. Et si par magie il en reste, je le garde précieusement dans une lunchbox pour le lendemain. Ca fait un parfait encas de 10h ou potentiellement le déjeuner aussi.

Dans tous les cas, ça évite de tout avoir à sortir, d'utiliser du carburant ou surtout d'être effrayé par toute la logistique, fatigue aidant, et repousser le repas à plus tard alors que le corps à besoin de tout ça de toute évidence.


- Carburant et organisation

Le fait de pouvoir cuisiner des aliments rapidement, voire même sans réchaud, permet de ne pas avoir trop à se soucier du carburant.

Car même si l'essence est facile à trouver partout, dans les parties désertiques, vous allez sûrement vous reposer sur la seule et unique bouteille dont vous disposez.

Le matin j'essaie d'être efficace et de ne faire bouillir de l'eau qu'une seule fois, pour l'avoine et pour le café. Ca évite d'avoir à allumer le réchaud, ce qui signifie préchauffage et donc perte d'essence.

Vous pouvez aussi construire un petit étui en matière isolante pour votre popote qui permet de garder efficacement la chaleur. Une fois l'eau bouillie, il suffit de laisser la cuisson se faire sans feu. Ça prend plus de temps, et pour certains aliments vous risquez de manger un peu plus cru que prévu, mais ça peut faire durer une bouteille de gaz, d'alcool ou d'essence trois fois plus longtemps. - Bien lire la composition Il ne faut pas se fier à l'emballage souvent tape à l'oeil mais prendre le temps de comparer les produits et leur composition. On est surpris de voir que des marques plus chères, et à l'allure plus sérieuses, proposent une composition moins intéressantes que des produits premiers prix, tout le paquet étant mis sur l'emballage.


- Rapidité et pré trempage

Dans le choix des aliments, il y a l'énergie, mais aussi la rapidité de cuisson qu'il faut prendre en compte. J'aimerais manger du quinoa plus souvent, mais en plus d'être coûteux, ça prend aussi beaucoup de temps.

Cependant, beaucoup de choses peuvent être trempées à l'avance. Riz, quinoa, graines... Dans une Nalgene par exemple, ou même dans un pot de beurre de cacahuètes recyclés en boite hermétique ! Ça permet non seulement de le stocker, de stocker l'eau nécessaire à la cuisson, et aussi d'affermir les aliments pour les cuire plus vite le soir.


- S'adapter aux conditions et à l'endroit

Il est des endroits où l'on ne peut trop s'attarder. En l'occurrence, ici sur la Dalton Highway, il y a une partie qui est assez chaotique avec les moustiques. Mais en plus de ça, il ne faut pas manger sous la tente. Ce qui veut dire que vous serez enfermé dehors...

Dans ces cas-là, il faut imaginer ce que serait la vie dehors lorsqu'il faudra se nourrir. Si vous avez affaire aux mouches, moustiques ou autres sandflies, vous allez vouloir réduire le temps passé immobile, et donc potentiellement ne pas vouloir cuisiner ou même vous arrêtez. Avoir un repas qui ne nécessite pas de cuisson et/ou peu de préparation permet d'aller vite et bien, de ne pas perdre votre énergie et patience à vous battre avec une armée de moustiques. Un wrap vite fait le matin, avec banane et beurre de cacahuètes peut s'emballer et être consommé facilement en roulant.

Si vous êtes dans un coin où il y a des ours, vous ne mangerez pas dans votre tente, et donc le ferait probablement dehors, avec des moustiques. Dans ce cas là aussi, vous voulez réduire le temps passé en dehors de la tente. Efficacité, rapidité et simplicité vous épargnera un épuisement moral qu'il ne faut pas sous-estimer.



- Conservation

Un des éléments majeurs dans le choix des aliments est aussi la facilité de conservation. Conservation dans le temps, mais aussi dans le stockage sur le vélo. Une pomme est par exemple bien plus résistante qu'une banane sur le court et long terme. Tout ce qui contient du liquide ou de la sauce menace à tout moment de se répandre dans les bagages.

Tout ce qui peut être endommagé facilement par l'eau, l'humidité et les frottements doivent aussi être emballé soigneusement dans un autre emballage plus costaud et hermétique



- Lunch box avant de partir

Pour ne pas avoir à cuisiner le premier jour, et pour cuisiner quelque chose de plus complexe, je prends soin de me faire un bon plat de légumes et de tofu avant de partir, que je mets dans mon container et qui me servira durant la journée à faire des wraps.

Pas besoin de cuisiner, un menu un peu plus alléchant, et des produits plus variés.


- Les calories

Les calories ne sont en réalité qu'une unité de mesure d'énergie. Et elles proviennent de trois sources : glucides, protéines et gras.

Glucides: 1 gramme de glucide = 4 calories

Protéines: 1 gramme de protéine = 4 calories

Gras: 1 gramme de gras = 9 calories


Il y a donc plus de calories dans les sources grasses, et les sources grasses peuvent être très bonnes pour la santé. Donc dans l'idée, il vaut mieux trouver ses calories dans le "bon gras".

Les glucides n'étant finalement que du sucre, sous une forme complexe soit, les régimes trouvant les apports calorifiques dans les sources grasses sont probablement la meilleure solution.

On peut citer par exemple : avocat, huile d'olive, noix de cajou, beurre de cacahuètes.

Cependant, c'est un régime beaucoup plus cher, ce qui importe pour le voyageur au long cours et au petit budget que je suis. Donc les glucides sont malheureusement privilégiés pour des raisons économiques, il est assez facile et peu coûteux de trouver l'apport caloriques dans un régime glucidique.

Mais ça a des conséquences, puisque dans le fond ça fait fonctionner le corps avec une forme de sucre. Mais c'est une autre histoire, le sujet de la nutrition est aussi dense que passionnant.


- Sucres, sodium et mauvais gras

Si ces éléments attirent mon attention au quotidien pour éviter de trop en consommer, je suis un peu moins regardant lorsque je pédale, et d'autant plus lorsque je suis sur de longues et intenses sections.

C'est mauvais quoi qu'il arrive, mais le corps va tout brûler rapidement dans l'effort. De plus, du sucre et du sodium, il en faut pour avancer, et pour maintenir l'équilibre électrolytique à flot.


-Electrolytes

Tiens d'ailleurs, les électrolytes. On peut en faire soi-même, en se faisant simplement une petite potion à base de sucre et de sel. Ceux que l'on trouve dans le commerce sont beaucoup plus complexes et denses, mais les prix peuvent être aussi élevés. Alors un peu de sucre et de sel dans l'eau fera l'affaire, même si ce n'est pas parfait.

Avoir une alimentation équilibrée à côté permet une bonne gestion des minéraux aussi. Et quelques cachets d'électrolytes tous les jours ou tous les deux jours permet de compenser les pertes en transpiration.


- Du plaisir !

Point important je pense, le plaisir. Emporter et manger des aliments qui ne nous plaisent pas risque de nous amener à ne plus prendre la peine de manger, à juger le processus trop long pour ce que cela apporte. Avoir de quoi bien manger tout en se faisant plaisir permet de naturellement récupérer l'énergie nécessaire pour avancer, double avantage.

Vous pouvez avoir les repas les plus sains du monde dans vos sacoches, si vous n'avez pas du tout envie de les manger et finissez par moins vous nourrir, ça ne va aider en rien.


Dalton highway biketouring bikepacking alaska
Quelque part sur la Dalton Highway

- Le manque de calories

Manger moins que nécessaire, ne pas prendre le temps de le faire ou se nourrir avec trop peu de calories peut influer grandement sur votre expérience.

Le corps peut peiner à fonctionner. Pour avancer, mais aussi pour le bon fonctionnement interne. Le moral peut s'en ressentir, au point d'être obsédé à l'idée de manger plus et mieux, jusqu'à déprécier tout ce qui nous entoure. Mais peut aussi altérer les fonctions cognitives par épuisement, et peut amener à faire des erreurs qui semblaient improbables en temps normal.

Si vous sentez que vous avez faim ou soif, mangez et buvez. Si le corps envoie un signal, c'est que le processus de manque est déjà en cours.


- Sauce soja

C'est mon petit secret pour donner un peu de goût à tout et rien. En effet, avec autant de nourriture à embarquer, il y a des chances que ce ne soit pas tous les jours de la grande cuisine. Un peu de soja donne du goût à tout et pour pas cher. Il est facile d'attacher une petite bouteille quelque part sur le cadre et de l'utiliser à tout moment. De plus, ça permet de trouver une source de sodium pour récupérer ce que la transpiration vous soutire.


- Huile d'olive

Toujours bien d'en avoir un peu avec soi, car en plus de donner du goût c'est une bonne source de gras et donc d'énergie.


- Les suppléments

Avec un peu d'organisation, et surtout si vous y avez accès, on peut trouver des poudres de protéines végétales qu'il est bon d'ajouter dans la nourriture pour trouver un complément.

Aux Etats Unis on trouve même du beurre de cacahuètes déshydraté. Ça marche aussi pour le gras, si vous trouvez du lait de coco en poudre.

Des sources de gras et de protéines faciles à utiliser et à emporter.


- Régime spéciaux

Ça ne devrait pas poser problème en soi d'être végétarien ou végétalien, c'est une organisation comme une autre. Si c'est votre cas, c'est déjà votre mission quotidienne de toute façon, et donc il faut multiplier la tâche journalière par le nombre de jours.

Cependant, il est possible que pour varier un peu ou pour accéder à de la nourriture sur la route vous deviez faire des concessions. Je m'explique.

Si vous prenez autant de nourriture c'est qu'il n'y a pas ou très peu de possibilités de faire des courses sur la route. Cependant, il y a souvent un petit magasin au beau milieu de nulle part qui vend de la nourriture propre à ces endroits-là. De la viande, des plats tout prêts ou de toute façon loin d'être sain et idéal. A vous de voir si vous voulez faire la concession et manger un peu de ce que vous trouverez là bas.

Pour la variété, je prend aussi des menus végétariens qui contiennent peu de lait ou d'oeufs. Si la viande et le poisson sont hors de question pour moi, je ferme les yeux sur les produits qui contiennent quelques % seulement de laitage, et même d'un peu de fromage si c'est la seule chose disponible au bord de la route et que j'en ai vraiment envie.

Encore une fois, le plaisir est important, et si j'ai des convictions, je ne veux pas vivre dans la frustration. Alors je mange parfois des aliments avec des laitages ou des œufs dedans, mais je le fais consciemment. A chacun de décider selon sa propre perception de la question.


- Ne pas trop attendre de l'extérieur

Il vaut mieux parfois emporter un peu plus par sécurité plutôt que de compter sur une potentielle épicerie qui pourrait potentiellement être ouverte là bas au loin. Il y a tout un tas de raisons pour lesquelles les petites épiceries du bout du monde puissent être fermés, alors un peu de nourriture en plus permet d'éviter les désagréments, et tout au moins d'attendre que ça ouvre le lendemain ou qu'une voiture s'arrête et nous offre un paquet de pâte


- Prévoir l'imprévu

On peut prévoir l'imprévu. Rester coincé une journée sous la tente, progresser moins vite que prévu ou encore être bloqué à une frontière sont des imprévus, mais que l'on peut imaginer à l'avance. Pour cette raison, j'essaie d'avoir toujours de quoi manger une journée de plus. On peut survivre aisément un jour sans manger, mais je connais bien trop les conséquences sans mon humeur pour prendre le risque !


- Tout emballer proprement

Il vous faudra sûrement tout emballer de nouveau de sorte à réduire l'espace, rendre le tout imperméable à l'eau et aussi limiter les dispersions d'odeurs si vous êtes sur la terre des Ours.

On peut aussi prendre le tout de tout diviser proprement par repas et par jour, et pourquoi pas tout épicé à l'avance. Ça limite la réflexion le soir fatigué et affamé. Cependant, ça demande du travail en amont, et potentiellement pas mal de sachets zip qu'il faudra acheter et surtout essayer de réutiliser/recycler.



- Gestion des déchets

Une autre raison pour laquelle je me débarrasse au maximum des emballages de base et essaie de tout stocker proprement dans des sachets zips est la gestion des déchets. Si vous devez prendre autant de nourriture, c'est qu'il n'y a pas beaucoup d'infrastructures, et donc de poubelles. Alors il faudra repartir avec tout ce que vous avez emmené, et le moins de déchets vous avez, le moins vous avez à gérer et stocker.

L'avantage de tout stocker dans des petits sachets zips et que vous pourrez les réutiliser sur la route aisément, ce qui n'est pas le cas des sachets et emballages individuels.


Et évidemment, penser aux emballages lorsque l'on achète permet de réduire la consommation d'emballage tout court, ce qui est une bonne chose en plus d'être pratique.


- Nouilles instantanées Malgré tout le mal que l’on peut en penser, le ratio entre énergie, prix et poids est plutôt bon ! Ce sont souvent des nouilles de mauvaise qualité, et pour plusieurs jours ça devient vite encombrant. Je leur trouve quelque chose de réconfortant par ailleurs. Peut être le côté soupe, qui fait du bien le soir, en plus d’hydrater ! Cependant, c’est bien trop encombrant pour en emporter sur du long terme.

- Purée déshydratée et couscous Ces deux éléments sont plutôt intéressants par le fait qu'ils peuvent être cuisinés avec juste de l’eau froide, qu’ils sont peu onéreux et assez facile à trouver et transporter. En revanche, les calories sont assez maigres, et si l’espace de stockage vous est compté, ça ne sera sûrement pas une bonne solution.

- Déshydrateur La solution ultime. Si vous avez la chance d’accéder à une machine à déshydrater avant de partir pour un long trajet, faites donc. Ça demande du temps et de l’investissement mais c’est merveilleux. Un tas de portes vont s’ouvrir à vous, et vont rendre vos dîners et snacks beaucoup plus intéressants !

 

Ce que j’ai pris : Voici la liste de ce que j’ai embarqué sur le vélo.

- 500ml d’huile d’olive - 25 sachets de 43g d’avoine pré-épicés - 300g de snacks (buffalo pretzels !) - 3 bananes - 4 avocats - 2x450g de beurre de cacahuètes - 25 wraps blé complet - 8 petits wraps sans glucides - 2x170g de Cranberries séchées - 1 tablette de chocolat 85% - 2x1kg de mélange de fruits sec - 33 barres de céréales divers - 14 sachets pâtes/riz déshydratés - 2 sachets de riz précuits - 300g de beurre de cacahuètes en poudre - 300g de mangue séchée - 1 boîte remplie de légumes/riz/beans pour les deux premiers repas !



 

Retour et notes pour moi même : - Difficile d’avaler autant d’huile d’olive ! Même si c’est une superbe source d'énergie, j’ai peiné à consommer la moitié de ma bouteille d’huile d’olive. Ce n’est pas ce que je préfère de base, surtout pas en grande quantité. Je me suis un peu forcé, conscient de ce que j’avalais et du bien que ça m’apportait. - Difficile de manger autant que nécessaire. Et oui, dans les faits, les calculs de calories fonctionnent si on arrive à tout manger, tout au long du voyage. Mais entre la théorie et la pratique, il y plein de raisons pour lesquelles vous ne mangerez pas autant que nécessaire. - Entre la logistique avec les ours et surtout les moustiques, il est contraignant de prendre le temps de manger, de s’arrêter régulièrement et de prendre le temps de consommer ce que l’on devrait consommer en termes de calories. - Difficile de manger ce qui ne nous attire pas. Vous êtes coincés avec des ressources pour dix jours, mais l’humeur et l’envie fluctue. Pourtant vous n’avez que ce que vous transportez, et le contenu de vos sacoches s’est fait selon un choix rationnel mélangeant praticité, poids, prix, et calories. Ce n’est pas nécessairement ce dont vous aurez envie à l’instant T, pourtant il faut manger, et donc se forcer un peu. Il faut vraiment prendre des choses qui vous feront plaisir de manger, et non pas manger pour la simple nécessité de manger. - La meilleure nourriture est celle que l’on prend plaisir à préparer et manger, celle qui donne envie de s’arrêter. Vous pouvez transporter ce qui est rationnellement le mieux pour votre corps, tant de manière générale que dans l’effort, mais si vous n’y prenez pas plaisir, et donc vous résignez à ne pas manger, ça ne fonctionnera pas. Il faut trouver le juste milieu entre ne pas se nourrir de mauvaise nourriture tout en prenant plaisir à manger. - Le menu n’est pas entièrement végétalien, et ce pour des raisons diverses. Tout d’abord, la nourriture vegan et de bonne qualité, déshydratée et calorifique ne court pas les rues. Et puis c’est assez rare, et c’est cher. Donc en quantité, ça fait un sacré budget. Difficile à trouver, la variété n’est pas extraordinaire non plus, et pour varier un peu, il faudra souvent plonger dans les repas à bas taux de produits laitiers. Encore une fois, sauf à avoir un budget adapté. - J’ai emporté deux paquets de riz précuits et pré cuisinés. Ça change un peu, c’est rapide à réchauffer. Mais le rapport entre les calories et le poids/encombrement est assez mauvais. Puisque c’est pré cuit, cela contient de l’eau, et pèse donc beaucoup plus lourd en plus d’être plus encombrant. De plus, ça nécessite un peu plus d’organisation au niveau du stockage puisque ça ne résiste pas au soleil et à la température aussi bien que la nourriture sèche.


- Il est très facile de se nourrir de barres de céréales. C’est bon, c’est plein de calories, de fibres, de protéines, et ça se mange tout seul. Ça se mange d’une seule main, en roulant et sans préparation. Cependant, ça fait souvent pas mal de déchets plastiques, et c’est souvent trop sucré.



- Les électrolytiques en pastille sont bons pour récupérer le soir venu ce que l’on a perdu la journée et rééquilibrer tout ça. En plus de ça, ça change de l’eau de la rivière qui parfois à un goût. C’est sucré, et souvent aromatisé, donc ça donne envie de finir sa bouteille, c’est donc plus facile de boire un litre le soir et de s’hydrater avant de dormir.


- Le thé sans caféine est aussi un bon moyen pour boire autre chose que de l’eau le soir, et surtout s’hydrater.


- Les petits plaisirs ne sont vraiment pas à négliger. Même si ce n’est pas végétalien et pas nécessaire, quelques petits M&Ms le soir apportent un peu de réconfort. C’est fou comme les petites choses peuvent nous aider à continuer à en faire de grandes.


- Sans grandes surprises, j’ai ramené beaucoup d’avoine. Je n’en ai pas mangé autant que prévu parce que je n’arrive pas à en manger de grosses quantités. Mais c’était une sécurité aussi, puisque ça permettait d’avoir un peu de nourriture en réserve au cas où, et qui peut se faire rapidement et avec juste un peu d’eau froide


- Si possible, essayer avant de partir ce que l’on compte manger sur place, notamment parce que parfois on achète en gros, et il serait bête de jeter parce que ça ne convient pas.

C’est notamment le cas de repas qui disent se préparer en 7 minutes et qui finalement presque 45 minutes, le tout avec un goût affreux.


 

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