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  • Photo du rédacteurClotaire Mandel

Pourquoi je n'irais pas au Burundi.


Alors vous me direz : “Honnêtement je m’en fous, et en plus je sais même pas où c’est.”

Et ça résume finalement ma pensée, hormis que je sais précisément ou ça se trouve.


Depuis quelques temps j’hésitais, vais je au Burundi ou pas ?

En sachant qu’il faut attendre une semaine pour obtenir un visa qui coute 90 dollars et que le pays est si petit que je n’y resterais que quelques jours.

Ajoutons à cela que la sécurité n’est pas au top, que la police n’est pas non plus très fiable et, cerise sur le gâteau, le pays est si reculé qu’on se retrouve dans ce que j’appelle des situations Ethiopienne. C’est à dire 60 personnes autour de toi qui te regarde manger un samosa pas frais.


Dis comme ça, ça parait très engageant et finalement, on se demande même où se trouve l’hésitation.

L’hésitation, dans le fond, elle est malsaine.


Je m’explique.


Dis je envie d’aller au Burundi ? Mouai.

Veux tu y voir quelque chose en particulier ? Non

Es tu pécuniairement aisé au point de te payer un visa à presque 100 balles pour quelques jours ? Surement pas.

L’obtention du visa est elle contraignant ? Oui

Le cout total (visa + attente à Kigali ) en vaut il le coup ? Je ne pense pas.

Au vu de ce que l’on t’a dit sur le pays et de ta patience légendaire, crois tu que tu as apprécier ? Probablement pas.


Alors pourquoi ?


Faire pour faire. Y aller pour dire d’y aller.

Un coup de tampon à 90 dollars pour dire d’y être allé.

Un pays de plus sur mon CV de mec qui est en vacances quasi permanentes.


Et donc ?


Et donc non. La raison qui me poussait à aller vers ce pays sont des mauvaises raisons.

J’essaie de garder en tête qu’il faut que je colle à mes réelles envies. Ne pas faire pour dire de faire. Trouver du sens dans ce que l’on fait.


Et c’est finalement comme certains endroits sur la planète. Auparavant j’y allais puisque c’est ce que tout le monde faisait. Ces fameux trucs à voir ci et là dont je n’ai strictement rien à faire. Mais dire qu’on est allé dans tel pays, c’est s’exposer au fameux : “Ah mais du coup tu as du aller voir le temps de machin truc !”

Ben non je ne l’ai pas vu. Parce que je m’en fous. Et que j’ai préféré lire un livre dans mon hamac ou boire une bière au bord de l’eau en regardant les gamins jouer, admirant la mise en abime d’une jeunesse perdue.


Donc non je n’irais pas. Puisque je sais que je ne vais pas apprécier. Puisqu’il faut accepter de ne pas tout voir, de ne pas aller dans chaque pays, compulsivement. Puisque rien ne m’attire là bas et que le temps et l’argent non dépensé là bas le serons dans des endroits où j’aurais la profonde envie d’être.

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