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  • Photo du rédacteurClotaire Mandel

Égypte postprandial.

Et voilà pour l’Egypte, premier pays que l’on a traversé dans notre quête vers le sud du continent.

Pour un total de 5 semaines et 1600 km environ, nous avons traversé de Port Said à la frontière Soudanaise.


Alors autant prévenir tout de suite, c’est pas tout rose.


Difficile de transmettre tout ce qu’il s’est passé depuis.

Je n’essaie pas d’aggraver le ressenti ni de l’amoindrir. Avec le peu de recul que j’ai dessus là maintenant, c’était beaucoup de pression, et quasi permanente.


Alors vous me direz, mais dans ce cas là pourquoi ? Pourquoi là bas, pourquoi t’as pas pris un train ?

Et moi de vous répondre, et vous ? Lorsqu’une journée au boulot est merdique vous rentrez chez vous ? Lorsqu’il pleut vous prenez l’avion pour Zanzibar ?

On fait face, on affronte. On affronte le monde et on s’affronte soi dans sa relation au monde.

Alors on a affronté. On a parfois rouler vite et longtemps. Nous avons continué de dire bonjour et merci sans qu’il n’y ai plus rien d’honnête derrière.

Parce que ce n’est pas toujours facile et que nous le savions. Je pense qu’il faut avoir la tête bien endurcie des années de voyage derrière pour relativiser, et rapidement.

Arriver à faire le distinguo entre les Egyptiens/les imbéciles et l’Egypte/les imbéciles.


Sauf que c’était parfois un peu dangereux pour nous aussi.

Il faut bien avouer que je suis tombé de mon vélo car on m’y a bien aidé. Là aussi, il a fallu passer outre, et arrêter de regarder sans cesse derrière moi si quelqu’un n’allait pas m’attraper.

Le schéma est toujours à peu prés le même dans ces conditions là. Mêmes profils, même classe d’âge. On ouvre l’œil, on se ronge les ongles.

Ça met la barre bien haut, au moins tout parait plutôt soft après ça.


Sinon c’est un beau pays. Les contrastes désert/vallée du Nil sont saisissants.

Les gens sont vraiment chouettes, à condition de ne pas se fixer sur le négatif et de s’ouvrir continuellement à tout ce qui arrive de positif.

Les passionnées de plongée et d’égyptologie seront aux anges.

Une belle aventure humaine et physique, intense. Plus jamais je ne roule là bas.


Je mets un petit lien vers un compte rendu un peu plus détaillé qui s’adresse peut être plus aux cycles et à ceux qui souhaitent s’engager là dedans.

Il y a plus de détail quand à l’escorte policière, le trajet…

Très honnêtement, il faut chercher un peu plus que du plaisir à vélo lorsque l’on pédale ici. Je le dis et le répète, c’est pour moi un passage terrestre nécessaire dans l’accomplissement de la grande traversée, mais ce n’est pas forcément agréable.


J’espère ne pas paraitre trop désagréable, mais si certains planifient une telle traversée, autant qu’ils soient prévenus à l’avance !





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